L’Etat devrait mettre suffisamment de moyens pour prendre en charge les personnes qui se sentent marginalisées ; installer des brigades, des hôpitaux et des écoles au niveau des frontières ;
mettre en oeuvre des politiques d’emplois au profit des populations frontalières pour développer le sentiment d’appartenance à l’Etat. Théodule Nouatchi, enseignant à l’Université d’Abomey-Calavi ajoute qu’il faudra renforcer la collaboration inter-Etats et multi acteurs, pour endiguer les fléaux du djihadisme, de l’extrémisme violent et du terrorisme. « Ensemble, nous vaincrons les groupes armés terroristes, les extrémistes violents et les adeptes de l’intolérance, de l’arbitraire et de l’injustice ». Telle est la conviction de Rogatien Biaou, président de l’Amicale béninoise du Centre d’études stratégiques de l’Afrique (Abecesa), initiateur du colloque de Cotonou sur : « Les fondements et implications de l’extrémisme violent tendant au terrorisme en Afrique de l’Ouest : cas du Bénin ». Il garde espoir que les différentes recommandations des assises de Cotonou seront prises en compte pour une riposte stratégique. « Que les conclusions n’aillent pas dormir dans les tiroirs des gouvernants, ni dans les rayons de la documentation pour la bibliothèque du Cesa ; mais qu’elles puissent inciter les uns et les autres à mieux faire et bien faire, afin de renforcer les actions de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent, le djihadisme et le terrorisme », a déclaré Rogatien Biaou. Selon lui, le Bénin et les autres Etats de l’Afrique connaitront de moins en moins d’attaques extrémistes si les différents acteurs appliquent les recommandations issues des travaux de Cotonou.
Au cours de leurs travaux, les experts ont posé le diagnostic et proposé des solutions durables aux trois fléaux qui provoquent le malaise, la peur, le manque de confiance, l’envie d’aller en aventure notamment le djihadisme, l’extrémisme violent et le terrorisme. « Nous sommes unanimes sur les suggestions, propositions, pistes de réflexion et approches de solutions. Le réseau des organisations de la société civile et des organisations non gouvernementales œuvrant pour la paix, la sécurité, le développement, et militant pour la prévention de l’extrémisme violent tendant au terrorisme est ainsi mis sur pied », a annoncé Rogatien Biaou, président de l’Amicale béninoise du Centre d’études stratégiques de l’Afrique (Abecesa). Il ajoute : « Le suivi des actes de ce colloque nous ouvrira des portes d’actions concertées et consensuelles qui contribueront à expéri-menter les mesures que l’Etat et les partenaires bilatéraux et multilatéraux engageront pour la prévention et la lutte contre les trois fléaux, en tenant compte des communautés locales et des organisations de la société civile ». Cependant, le Bénin a déjà fait de grands progrès en la matière. A en croire Guidami Gado, maire de la commune de Malanville et président du cadre de concertation transfrontalier Dendi Ganda (Bénin, Niger, Nigéria), la situation sécuritaire dans le pays se présente relativement bien comparativement aux autres pays frontaliers tels que le Niger, le Burkina Faso. Cela est dû, précise-t-il, aux dispositifs sécuritaires mis en place, permettant de contrer les terroristes et d’amener les populations à avoir confiance en l’Etat.