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Projet de loi de finances 2024: Des mesures à fort impact social en vue

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L’année 2024 regorge de fortes mesures à impact social L’année 2024 regorge de fortes mesures à impact social

Les prévisions budgétaires du Bénin au titre de 2024 marquent une réelle volonté du gouvernement de répartir équitablement les fruits de la croissance économique pour plus de justice sociale. Aucun secteur ne sera lésé. 

Par   Maryse ASSOGBADJO, le 19 oct. 2023 à 00h07 Durée 4 min.
#Projet de loi de finances 2024 #Des mesures à fort impact social en vue

L’année 2024 réserve de belles surprises sur le plan social pour les Béninois.  Selon les prévisions budgétaires, les ratios (dépenses de personnel/Pib), (dépenses de transfert/Pib) et (dépenses d’investissement/Pib) passeraient respectivement de 4,5 %, 3,2 % et 8,2 % en 2023 à 4,6 %, 3,7 % et 7,5 % en 2024.  Tous les secteurs vitaux du développement tels que, les affaires sociales, le cadre de vie, les mines et l’eau, l’énergie, le numérique, le commerce et l’industrie, l’éducation, l’agriculture, l’emploi des jeunes, les microfinances, la sécurité, le sport…, seront impactés.

Tenez ! Les actions envisagées pour l’année prochaine en matière d’accès à l’eau et à l’énergie convergent vers l’allègement du coût et des tracasseries d’accès aux ressources en eau potable et en énergie électrique. Selon le projet de loi de finances, gestion 2024, l’innovation consiste en l’introduction des branchements à prix réduits pour les services de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) et de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee), la digitalisation des services à la clientèle en milieu urbain, la montée en charge d’opérateurs de transport d’électricité et la mise en place d’un instrument de financement des énergies renouvelables (EnR).

Le secteur des affaires sociales va renforcer l’existant. Dans ce cadre, le nouveau programme de filets sociaux dénommé ‘’Gbéssoké’’ « aménage pour les populations vulnérables, une assistance en renforcement des revenus de subsistance et un accompagnement professionnel pour une sortie définitive de la situation de précarité ».

Il est projeté l’opérationnalisation de l’assurance maladie obligatoire de même que le nouveau dispositif de gestion des épidémies et autres urgences et situations de crise sanitaire. Tout ceci sera couronné par un « vaste programme de construction d’hôpitaux et de centres de santé sur toute l’étendue du territoire national de même que la réfection et ou la construction des centres de promotion sociale ».

Quatre actions fortes sont inscrites au chapitre du volet ‘’assainissement du cadre de vie’’. Primo, le projet d’assainissement pluvial de Cotonou et des villes secondaires. Secundo, les travaux de la deuxième phase de développement des voiries des villes. Tertio, l’achèvement des travaux de construction des logements sociaux, et quarto, le renforcement de la politique d’indemnisation préalable et de relogement des personnes affectées par l’alignement des projets de développement.

Dans le domaine agricole, le soutien de l’Etat aux producteurs est un axe important des interventions en 2024. « Les mesures d’atténuation de la flambée des prix des semences et intrants agricoles permettront de maintenir l’engagement des acteurs agricoles à améliorer les superficies emblavées et, par conséquent, de renforcer la productivité », précise le projet de loi de finances.

Par ailleurs, l’Etat investira au cours de la même année dans la fourniture de conseils agricoles aux producteurs, en lien avec la mise en œuvre des programmes nationaux de développement des filières basés sur la mécanisation agricole.

Le secteur de l’éducation réserve également son lot de surprises agréables pour 2024. Dans ce sens, l’année sera marquée par le renforcement de la qualité des enseignements, notamment à travers la revue des curricula et la résorption du gap de manuels scolaires et d’équipements pédagogiques. La couverture intégrale de la prise en charge des frais d’écolage des enfants à la maternelle et au primaire et des filles des séries scientifiques dans les lycées, et l’extension à d’autres communes de la mesure de gratuité des frais de scolarité des filles de l’enseignement secondaire général seront une réalité. Le programme national d’alimentation scolaire intégré se poursuivra à l’échelle nationale. Les ressorts de la durabilité de la politique des cantines scolaires seront par ailleurs fixés à travers une loi sur l’alimentation scolaire.

Pour l’année 2024, les dépenses à sensibilité sociale rapportées au budget général, s’établissent à un peu plus de mille dix-huit milliards sur un total de deux mille quatre cent vingt-huit milliards soit 41,96 % en termes de ratio et une augmentation de 1,53 % comparé à 2023.