La Nation Bénin...
Les prévisions budgétaires du Bénin au titre de 2024
marquent une réelle volonté du gouvernement de répartir équitablement les
fruits de la croissance économique pour plus de justice sociale. Aucun secteur
ne sera lésé.
L’année 2024 réserve de belles surprises sur le plan social
pour les Béninois. Selon les prévisions
budgétaires, les ratios (dépenses de personnel/Pib), (dépenses de
transfert/Pib) et (dépenses d’investissement/Pib) passeraient respectivement de
4,5 %, 3,2 % et 8,2 % en 2023 à 4,6 %, 3,7 % et 7,5 % en 2024. Tous les secteurs vitaux du développement
tels que, les affaires sociales, le cadre de vie, les mines et l’eau,
l’énergie, le numérique, le commerce et l’industrie, l’éducation,
l’agriculture, l’emploi des jeunes, les microfinances, la sécurité, le sport…,
seront impactés.
Tenez ! Les actions envisagées pour l’année prochaine
en matière d’accès à l’eau et à l’énergie convergent vers l’allègement du coût
et des tracasseries d’accès aux ressources en eau potable et en énergie
électrique. Selon le projet de loi de finances, gestion 2024, l’innovation
consiste en l’introduction des branchements à prix réduits pour les services de
la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) et de la Société béninoise
d’énergie électrique (Sbee), la digitalisation des services à la clientèle en
milieu urbain, la montée en charge d’opérateurs de transport d’électricité et
la mise en place d’un instrument de financement des énergies renouvelables
(EnR).
Le secteur des affaires sociales va renforcer l’existant.
Dans ce cadre, le nouveau programme de filets sociaux dénommé ‘’Gbéssoké’’
« aménage pour les populations vulnérables, une assistance en renforcement
des revenus de subsistance et un accompagnement professionnel pour une sortie
définitive de la situation de précarité ».
Il est projeté l’opérationnalisation de l’assurance maladie
obligatoire de même que le nouveau dispositif de gestion des épidémies et
autres urgences et situations de crise sanitaire. Tout ceci sera couronné par
un « vaste programme de construction d’hôpitaux et de centres de santé sur
toute l’étendue du territoire national de même que la réfection et ou la
construction des centres de promotion sociale ».
Quatre actions fortes sont inscrites au chapitre du volet
‘’assainissement du cadre de vie’’. Primo, le projet d’assainissement pluvial
de Cotonou et des villes secondaires. Secundo, les travaux de la deuxième phase
de développement des voiries des villes. Tertio, l’achèvement des travaux de
construction des logements sociaux, et quarto, le renforcement de la politique
d’indemnisation préalable et de relogement des personnes affectées par
l’alignement des projets de développement.
Dans le domaine agricole, le soutien de l’Etat aux
producteurs est un axe important des interventions en 2024. « Les mesures
d’atténuation de la flambée des prix des semences et intrants agricoles
permettront de maintenir l’engagement des acteurs agricoles à améliorer les
superficies emblavées et, par conséquent, de renforcer la productivité »,
précise le projet de loi de finances.
Par ailleurs, l’Etat investira au cours de la même année
dans la fourniture de conseils agricoles aux producteurs, en lien avec la mise
en œuvre des programmes nationaux de développement des filières basés sur la
mécanisation agricole.
Le secteur de l’éducation réserve également son lot de
surprises agréables pour 2024. Dans ce sens, l’année sera marquée par le
renforcement de la qualité des enseignements, notamment à travers la revue des
curricula et la résorption du gap de manuels scolaires et d’équipements
pédagogiques. La couverture intégrale de la prise en charge des frais d’écolage
des enfants à la maternelle et au primaire et des filles des séries
scientifiques dans les lycées, et l’extension à d’autres communes de la mesure
de gratuité des frais de scolarité des filles de l’enseignement secondaire
général seront une réalité. Le programme national d’alimentation scolaire
intégré se poursuivra à l’échelle nationale. Les ressorts de la durabilité de
la politique des cantines scolaires seront par ailleurs fixés à travers une loi
sur l’alimentation scolaire.
Pour l’année 2024, les dépenses à sensibilité sociale
rapportées au budget général, s’établissent à un peu plus de mille dix-huit
milliards sur un total de deux mille quatre cent vingt-huit milliards soit
41,96 % en termes de ratio et une augmentation de 1,53 % comparé à 2023.