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Projet de loi de finances 2024: Les dépenses sociales prioritaires estimées à 181,1 milliards F Cfa

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Les actions de l’Etat portant des dépenses à sensibilité sociale sont estimées à 41,9 % du budget général Les actions de l’Etat portant des dépenses à sensibilité sociale sont estimées à 41,9 % du budget général

Pour la gestion 2024, les dépenses sociales dites prioritaires sont annoncées à 181,1 milliards F Cfa, mais l’ensemble des actions de l’Etat à sensibilité sociale est évalué à 1018,8 milliards F Cfa, soit 41,9 % du budget général.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 15 nov. 2023 à 06h02 Durée 4 min.
#Projet de loi de finances 2024 #Les dépenses sociales

Le budget de l’année 2024 serait sous-tendu par une politique budgétaire au service de la justice sociale et du bien-être des citoyens, d’après le Rapport de présentation du projet de loi de finances pour la gestion 2024. A en croire la direction générale du Budget (Dgb), auteur du document, les orientations budgétaires définies visent non seulement à accélérer la transformation structurelle de l’économie, mais aussi à opérer concomitamment, une meilleure répartition des fruits de la croissance pour plus d’équité et de justice sociale.

Spécifiquement, en matière de politique sociale, l’indicateur de mesure de la sensibilité sociale du budget de l’Etat développé par le Fonds monétaire international (Fmi) appelé « Dépenses sociales prioritaires » (Dsp), prévoit pour l’année 2024, un objectif indicatif de 181,1 milliards F Cfa contre 170,1 milliards pour l’année 2023.

Les dépenses sociales devraient globalement s’accélérer avec le concours financier des partenaires techniques et financiers, notamment dans les domaines de la protection sociale à travers la mise en œuvre de nouveaux projets de filets sociaux et dans les secteurs de la santé, de l’eau, de l’énergie et de l’éducation. Globalement, les actions de l’Etat portant des dépenses à sensibilité sociale sont estimées à 1018,8 milliards F Cfa, correspondant à 41,9 % du budget général qui s’établit à 2 428,200 milliards F Cfa contre 40,4 % pour l’année 2023.

En termes de transferts aux ménages, le gouvernement entend poursuivre l’exonération à titre pilote, des frais de contribution scolaire des élèves filles au second cycle de l’enseignement secondaire dans 20 communes en attendant sa généralisation à l’ensemble des 77 communes dès 2025. Il en est de même du programme « Gbéssoké » visant à réduire significativement l’impact de la crise économique mondiale et à constituer un moyen abordable de s’attaquer à la pauvreté.

Services sociaux de base

L’accès à l’électricité à tous les ménages d’ici 2026 reste une priorité à travers l’adoption d’une politique d’allègement des frais de raccordement. Les activités inscrites pour le compte du projet de budget 2024 sont relatives à l’acquisition et la pose d’équipements du réseau, de compteurs et disjoncteurs en remplacement de compteurs défectueux ou bloqués, la réhabilitation et la mise aux normes des postes Haute et basse tension (Hta/Bt).

Les établissements publics ou privés du second degré et les centres d’alphabétisation bénéficieront des programmes de vies courantes organisées sous la dénomination de « classes socio- éducatives ». Le fonctionnement desdites classes dans les collèges publics nécessitera, entre autres, la consolidation des acquis de la phase pilote, l’actualisation et la multiplication des supports didactiques et la formation des enseignants en vue de l’extension de l’initiative à 200 établissements pour compter de 2025.

Le gouvernement met également l’accent sur l’encadrement et la prise en charge des personnes en déperdition et en situation de mendicité ainsi que des mesures spéciales visant la promotion et l’intégration sociale des personnes handicapées, de la mise à échelle de l’assurance maladie obligatoire. Les programmes de santé maternelle, de vaccination des enfants et de lutte contre le paludisme ne sont pas en reste.

Le projet de budget 2024 prévoit également l’augmentation significative des subventions pour la gratuité des frais de scolarité dans les universités publiques, la poursuite du Programme national d’alimentation scolaire intégré (Pnasi) et du Programme d’assistance pour le maintien des filles à l’école au niveau de l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle (Projet Swedd).

Par ailleurs, le plafond des autorisations d’emplois dans le périmètre de l’administration centrale budgétaire, en revanche, est fixé à 103 379 pour la gestion 2024 contre 105 750 en 2023. Selon la Dgb, cette baisse prévue est l’effet conjugué des départs à la retraite et du décalage des recrutements programmés dans plusieurs secteurs.