Projet des classes sportives: L’amplification des acquis amorcée

 La construction d’une nouvelle génération de jeunes dans les différentes disciplines sportives se poursuit. Tout se met en place pour que les jeunes s’affirment et laissent éclore leurs talents dans des conditions optimales. Le Conseil des ministres a autorisé, ce mercredi 15 mai, la contractualisation avec le groupe Puma et la Société d’investissement et de promotion de l’industrie (Sipi-Bénin) en vue de la fourniture au profit des classes sportives, de matériels et équipements nécessaires. Ces nouvelles dispositions qui s’annoncent, si elles se concrétisent, vont contribuer à améliorer les conditions de travail des apprenants et subséquemment leurs performances, aux fins de mieux les préparer aux compétitions de haut niveau.

Dans ce partenariat, la présence de la Sipi constitue un autre motif de satisfaction car cela signale le renouveau industriel du Bénin. Des équipements et matériels sportifs «made in Benin» de qualité seront ainsi rendus disponibles pour des équipes nationales.

Le projet de classes sportives s’inscrit dans le cadre de l’institution de la pratique des disciplines sportives en milieu scolaire. C’est un projet qui se veut novateur et inclusif et qui vise à détecter, former et faire la promotion des talents à la base. A ce jour, 88 classes sportives ont été ouvertes sur toute l’étendue du territoire national avec 816 encadreurs sportifs recrutés, formés et déployés pour les prendre en charge. L’ambition du gouvernement est de consolider ce programme. Ce qui l’amène à prendre les dispositions pour étendre le programme à 76 autres collèges. L’objectif étant d’impacter, à terme, au minimum deux collèges par commune en fonction notamment de la superficie et la disponibilité des infrastructures.

Les premiers résultats de ce projet des classes sportives encouragent d’ailleurs à l’extension de sa mise en œuvre. Cette initiative fait du Bénin, depuis 3 ans, une référence en matière de détection et de formation des jeunes talents. La preuve, dans certaines compétitions internationales mettant aux prises des équipes scolaires, le Bénin réalise des performances remarquables. Il est d’ailleurs champion en Afrique et fait bonne figure au niveau mondial.

Pour rappel, les classes sportives sont un rassemblement des élèves pour prendre part à une initiation progressive au sport à la base afin d'y révéler des talents qui vont constituer des pépinières pour alimenter au final, les académies sportives et le monde professionnel.

À travers ce programme, le gouvernement béninois a jugé utile et nécessaire d’occuper les jeunes élèves dans une certaine tranche horaire pour leur permettre de pratiquer le sport de leur choix tout en poursuivant leurs études. Ainsi, les après-midi du mercredi et du vendredi ainsi que le samedi matin et accessoirement le dimanche matin sont retenus pour permettre à ces jeunes élèves de pouvoir exercer la discipline sportive de leur choix. Ceci sous la direction d'encadreurs sportifs recrutés et formés à cet effet.

Pour la concrétisation et la réussite de ce programme, le gouvernement béninois a pris toutes les dispositions nécessaires. Ainsi, l’aspect sanitaire des enfants est pris en compte. Les infirmeries des centres retenus seront renforcées et les enfants passeront systématiquement des visites médicales afin de s'assurer de leur aptitude à faire du sport. Les ressources adéquates sont déployées en conséquence.

Il faut rappeler que les championnats scolaires seront désormais organisés sous le leadership du ministère en charge des Sports.

 Sport et civisme comme socle

 Ce ne sont pas seulement les classes sportives qui sont instaurées par le gouvernement. Depuis quelques mois, le gouvernement fait aussi l’expérience des classes socioéducatives. La phase pilote de cette autre initiative est d’ailleurs en cours. Instruire les apprenants des différentes écoles sur plusieurs questions de grande importance sociale dont le leadership, l’estime et l’affirmation de soi, la santé sexuelle et reproductive, la protection de l’environnement. C’est le but que vise l’instauration des « classes socioéducatives». Des thématiques comme le comportement citoyen, le civisme, l’esprit patriotique, la prévention de certains fléaux sociaux tels que les dérives comportementales, la cybercriminalité sont aussi intégrées dans ce projet.

Cette initiative vient ainsi pour mettre fin à certains maux récurrents qui rongent la jeune génération et qui sont souvent dénoncés. Ces plaintes ont trait au fait que notre école forme plus aux diplômes et non nécessairement à la vie. A cela s’ajoute la dénonciation presque permanente de la perte des valeurs dans les établissements scolaires.

Avec les «classes socioéducatives», il est recherché l’équilibre afin que nos écoles ne soient plus que de simples lieux d’instruction mais qu’elles comportent une bonne dose d’éducation. Cela, surtout au regard des apports attendus de ces cours et ce qu’ils sont censés corriger. La mise en œuvre de cette initiative de « classes socio-éducatives », comme cela se constate, permettra de développer et entretenir chez les jeunes, les vertus qui les éloignent des vices. Elle contribuera également à apporter un plus aux apprenants quant à leur formation et leur capacité à affronter la vie socio-professionnelle, en même temps qu’elle participe à bâtir un citoyen de type nouveau. L’initiative participera aussi, à terme, à la réalisation de l’un des objectifs du Plan national de développement sur la période 2018-2025 visant l’avènement d’un capital humain sain, qualifié et compétitif.