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Promotion des services de communications électroniques: Etendre le secteur postal au profit des populations rurales

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Par   Maryse ASSOGBADJO, le 20 nov. 2015 à 05h30

Promotion des services de communications électroniques: Etendre le secteur postal au profit des populations rurales

La problématique de l’accès au service universel postal et financier fait l’objet d’un atelier qui se tient depuis hier, jeudi 19 novembre, au palais des Congrès à Cotonou. L’atelier qui regroupe les parties prenantes clés du secteur de développement postal, est organisé par l’Agence béninoise du service universel des Communications électroniques et de la Poste (ABSU-CEP) et prend fin ce jour.

L’avenir du secteur postal est au cœur d’un atelier de définition du programme d’accès universel aux services postaux et financiers. Cette initiative de l’Agence béninoise du service universel des Communications électroniques et de la Poste (ABSU-CEP) vise à définir les objectifs stratégiques du programme d’accès universel aux services postaux et financiers au Bénin pour les quatre prochaines années. Les assises permettront également la validation du projet de convention de service universel entre l’ABSU-CEP et la Poste du Bénin SA, de même que la liste des projets à exécuter à court et à moyen termes pour promouvoir le service universel postal. L’étude qui fait l’objet de l’atelier, une fois évaluée, permettra de rapprocher les services de communications électroniques des populations à la base, en vue de réduire la fracture numérique et de promouvoir le secteur.
Selon le conseiller technique aux Affaires postales du ministre de la Communication, des Technologies de l’Information et de la Communication, Zachari Bouraïma, qui a procédé à l’ouverture des travaux, le secteur postal est l’un des secteurs clés, où «l’implémentation des TIC va permettre de renforcer le deuxième axe opérationnel de la Stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté au Bénin». Les services postaux et financiers, explique-t-il, constituent un outil important de développement, étant donné qu’ils représentent un moyen incontournable de communication, en matière de transmission du courrier et des transferts d’argent.

L'opérateur du service
universel

Dans cette dynamique, la Poste du Bénin SA se révèle l’opérateur du service universel. Il s’agit pour l’Etat, argumente-t-il, d’utiliser le réseau postal pour permettre aux populations rurales d’accéder à ses services.
«Avec environ 106 points de contacts répartis sur tout le territoire national, la Poste du Bénin SA dispose de l’un des réseaux de proximité les plus denses», a souligné le directeur général de l’ABSU-CEP, Emile Kougbadi. Toutefois, il a fait cas de l’influence des TIC, comme un outil de bouleversement technologique majeur ayant relégué des produits et services postaux dans l’obsolescence. A l’en croire, les TIC ont affecté «les modes de production, de distribution et d’organisation des entreprises postales». Or, poursuit-il, l’ambition du gouvernement est «d’offrir dans chaque commune des services financiers et postaux de base».
Il s’entend donc que le réseau de La Poste du Bénin SA devra être étendu et modernisé afin de mieux combler les attentes des populations. Cette réforme, selon le conseiller technique aux affaires postales, Zachari Bouraïma, va induire d’importants investissements, afin de «desservir les zones économiquement non rentables». D’où l’accompagnement de l’ABSU-CEP à travers le Programme d’accès universel aux services postaux et financiers.
Pour le directeur général de la Poste du Bénin SA, Parfait Agblonon, il n’est pas possible pour le Bénin d’apporter des produits à valeur ajoutée aux populations rurales sans un dispositif d’accompagnement efficace. La société qu’il dirige se positionne alors comme une infrastructure sociale capable d’apporter le ‘’numérique’’ vers les populations démunies.
Tout en souhaitant que le service universel postal puisse être réellement adapté aux réalités desdites population. Parfait Agblonon indique que le Bénin doit savoir poser ses jalons au niveau des secteurs des TIC et des télécommunications, s’il veut devenir le quartier numérique de l’Afrique?