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Promotion du dialogue social: Les grandes orientations en matière de Fonction publique aux peignes fins

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Par   Pintos GNANGNON, le 11 sept. 2015 à 05h08

Le comité consultatif paritaire de la fonction publique tient depuis hier, jeudi 10 septembre à Cotonou, sa troisième session ordinaire de l’année 2015. C’est pour soumettre une fois encore au ministre en charge du Travail ses avis et conseils sur ses grandes orientations en matière de fonction publique.

Le gouvernement et les partenaires sociaux font l’effort de mener ensemble les activités visant la promotion du dialogue social au sein de la Fonction publique. C’est ce qui justifie la création du Comité consultatif paritaire de la Fonction publique qui tient sa troisième session ordinaire de l’année.

Une session que le représentant des Centrales et Confédérations syndicales, Paul Essè Iko, considère comme n’étant pas apaisante. Il a exprimé le mécontentement des travailleurs face à l’option du gouvernement de ne pas prendre en compte leurs exigences dans le statut particulier des enseignants.
Il a promis qu’au niveau de la commission paritaire, les membres vont se mettre à la tâche pour faire des propositions concrètes.
Paul Essè Iko annonce que les enseignants feront entendre leurs voix, si dans quelques semaines, ils n’ont pas leur statut particulier.
Aussi, a-t-il saisi l’occasion pour annoncer que les enseignants n’entendent plus se retrouver à deux dans des écoles à six classes.
Le ministre du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme administrative et institutionnelle, Aboubakar Yaya, a rappelé le vœu du président de la République de voir se construire une Fonction publique moderne, capable d’accompagner le développement national.
Il a indiqué que les hommes et les femmes chargés d’élaborer les politiques éducatives et de les mettre en œuvre, doivent être mieux gérés afin d’être motivés pour une saine émulation dans le secteur. Le Bénin doit, selon lui, relever le défi de former des citoyens nouveaux capables, acteurs et promoteurs du développement.
«Pour concrétiser ce vœu, le gouvernement œuvre inlassablement à améliorer les conditions de vie et de travail des agents de l’Etat en général et des enseignants en particulier », dira-t-il, avant de révéler les projets et programmes mis en place. Il s’agit de la construction, de l’équipement des salles de classes, de la subvention aux écoles, de la revalorisation des indices de traitement des enseignants, du recrutement et du reversement massifs d’enseignants.
Aboubakar Yaya, a fait constater la persistance des remous récurrents résultants du mécontentement grandissant des enseignants, malgré les efforts effectués par le gouvernement ces dernières années. Une insatisfaction qui se traduit par des mouvements de grève incessants s’étalant sur des périodes de plus en plus longues et sous-tendus pour la plupart par des réclamations ayant trait à une amélioration des revenus, à travers la revalorisation de la grille salariale et le paiement des primes et indemnités.
Le ministre du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme administrative et institutionnelle, a rappelé aux participants à cette session qu’ils auront à se pencher sur le projet de decret portant statuts particuliers des corps des personnels des enseignements secondaires, technique et professionnel et sur le projet de décret portant statuts particuliers des corps des personnels de l’administration scolaire et universitaire. Il les a invités à faire des analyses objectives et des propositions réalistes et réalisables afin que soient soumis au gouvernement, des projets de statuts dont l’adoption permettra de disposer d’un outil normalisé de gestion des personnels enseignants concernés.