Prorogation du délai d'enrôlement au Ravip : Cyrille Gougbédji s’explique
Actualités
Par
La Redaction, le 20 avr. 2022
à
09h33
Au cours d'un point de presse, vendredi 15 avril dernier, dans les locaux de la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication, Cyrille Gougbédji, gestionnaire mandataire de l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) a évoqué les raisons de la prorogation de l’opération de régularisation des résidus devant figurer sur la Liste électorale informatisée (Lei) dans la perspective des législatives de 2023.
Estelle VODOUNNOU (Stag.)
L’opération de régularisation des résidus pour les inscriptions sur la Liste électorale informatisée (Lei) prévue pour s’achever le 16 avril dernier, est prorogée au 22 avril. Cette prorogation se justifie par le manque d’engouement de la population au début de l'opération et le bilan très peu satisfaisant. C’est ce qu’a expliqué aux médias, Cyrille Gougbédji, gestionnaire mandataire de l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip), lors d’un point de presse tenu vendredi 15 avril à la Haac.
« Quand on lance une opération dans notre pays, les gens attendent le dernier délai pour prendre d’assaut les lieux et créent une affluence difficile à maitriser», constate-t-il. A l’en croire, cette prorogation est la dernière chance pour les retardataires. La date du 22 est en effet le deadline pour l’atteinte des objectifs fixés.
A cet effet, il sera mis à la disposition des populations une application de consultation de la liste pour leur permettre de consulter à distance et avoir des précisions sur leurs postes de vote. Sur cette liste, indique le gestionnaire mandataire, seuls les potentiels électeurs qui ont satisfait aux exigences du Ravip verront leurs noms. Néanmoins, ceux qui ont fait le Ravip et qui n’ont pas pu faire le déplacement pour la correction de leurs données dans le cadre de cette opération verront leurs noms affichés dans la localité qu’ils ont déclarée comme lieu de résidence pendant qu’ils ont fait le Ravip. Ce serait donc, à l’en croire, un affichage par défaut.
Pour la satisfaction de la population et l’atteinte de l’objectif fixé, le gestionnaire mandataire de l’Anip a fait part des dispositions prises pour contrer toutes sortes de corruption et de fraude. Pour lui, il ne s’agit pas actuellement de forcer la main aux agents enrôleurs pour prendre les enfants. La présente opération concerne les citoyens en âge de voter qui n’ont jamais participé aux processus électoraux mais qui ont fait le Ravip ou qui n’ont jamais fait le Ravip. Il ne s’agit pas alors d’un grand Ravip lancé.
Le second détail qu'il a évoqué concerne les dispositions que doivent prendre les citoyens contre toute corruption au niveau des agents enrôleurs. « Nous avons reçu quelques bruits ces dernières heures selon lesquels, à Parakou, certains enrôleurs exigent de la population de l’argent avant de les enrôler. Si cela est vrai, je demande que des plaintes soient portées contre ces agents. Ils seront traités comme les indélicats », recommande l’autorité de l’Anip. Il martèle qu’il est interdit de demander de l’argent chez quiconque pour le faire enrôler.
Par ailleurs, la bonne nouvelle pour les enfants, est qu’après le 22, ils ont la chance d’être pris en compte pour l’enrôlement, grâce à l’appui de la Banque mondiale.