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Protection de la femme au Bénin : L’Inf, pour le bonheur des victimes de violences

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Par   Maryse ASSOGBADJO, le 20 avr. 2022 à 09h22
L’Institut national de la femme (Inf) se fait mieux connaître des populations. C’est à travers l’organisation d’une causerie-débat sur le thème «Institut national de la femme. Tout sur l’assistance juridique et judiciaire », ce mardi 19 avril à Cotonou. Plus qu’un gardien des victimes des violences basées sur le genre, l’Institut national de la femme (Inf) se positionne comme leur protecteur, leur secours. Instrument de promotion du leadership féminin, il est en amont et en aval de la lutte contre les infractions commises à raison du sexe au Bénin. Mais ses missions ne sont pas véritablement perçues de tous. C’est ce qui justifie l’organisation d’une causerie-débat, ce mardi à Cotonou. L’objectif est de permettre à toute la population de mieux cerner son importance, sa mission, ses attributions. Sa mission est grande et diversifiée. « Au-delà de la femme béninoise que cet organisme public à caractère social et scientifique est appelé à protéger et à promouvoir, c’est toute la société qui bénéficie de ses actions, car le bien-être de la femme détermine le bonheur de la société et une nation qui abandonne une seule femme en détresse est vouée à la perte et s’enlisera indéfiniment dans le sous-développement », assure Claudine Prudencio, présidente de l’Inf.« Ce sont donc toutes les couches sociales, toutes les catégories socioprofessionnelles, toutes les classes au sein de notre peuple qui sont bénéficiaires de la mission que le président de la République, Patrice Talon a assignée à l’Inf qui est un produit de sa lucidité politique, de sa clairvoyance sociale », apprécie-t-elle. Véronique Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, voit à travers l’Inf l’amorce d’un tournant historique pour le Bénin en matière de protection de la femme. L’institut vise, entre autres objectifs, à donner des orientations stratégiques et à proposer des outils techniques pour la formulation, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques, stratégies, plans…, en vue de la protection et de la promotion des femmes et des filles au Bénin. Au nombre des attributions, il est appelé à dresser un état des lieux sur toutes les formes de violences et plus généralement toutes les formes de discriminations à l’égard de la femme et de la fille et à initier des études et recherches en la matière. Conscients de leur mission Ses responsables sont bien conscients des attentes du pays. « A l’Institut national de la femme, nous nous sommes attelés à avoir une juste compréhension de notre mission, nos attributions, nos objectifs à court, moyen et long termes et surtout des attentes du président de la République et des aspirations des Béninoises et Béninois sur la condition féminine. Notre mission est claire, cohérente et multidimensionnelle. Elle a des composantes politiques, économiques, sociales, culturelles », développe Claudine Prudencio. Les facettes de l’Inf reposent également sur le droit dans toutes ses dimensions. Huguette Bokpè Gnacadja, secrétaire exécutive dudit institut, dévoile ses attributions en matière d’assistance juridique et judiciaire. « L’Inf a le devoir de pouvoir assister les victimes en matière de travail ou d’une discrimination spécifique. Il s’intéresse aux infractions liées aux violences basées sur le genre, aux violences sexuelles, au viol, au harcèlement sexuel ordinaire, au harcèlement sexuel sur une apprenante, aux violences patrimoniales, psychologiques». Il assiste les personnes ayant besoin d’aide, mais ne s’occupe pas des cas de divorce, sauf lorsqu’une violence intervient en la matière. Selon Véronique Tognifodé, le chef de l’Etat a vu juste en mettant en place ce modèle (Inf : Ndlr), qui prend en compte toutes les failles du passé. Elle exhorte tout le monde à œuvrer en faveur de la protection de la femme: «La protection de la femme n’est pas seulement une lutte qui concerne l’Institut national de la femme ou le ministère des Affaires sociales. Tout le monde doit se sentir concerné. Chacun doit prendre à cœur la cause de la protection de la femme », lance-t-elle.