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Protection et respect des droits des enfants: Entre prouesses et perspectives heureuses

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Des perspectives heureuses qui rassurent les enfants et fondent les plaidoyers qu’ils adressent  aux acteurs en charge de la protection et du respect de leurs droits Des perspectives heureuses qui rassurent les enfants et fondent les plaidoyers qu’ils adressent aux acteurs en charge de la protection et du respect de leurs droits

La célébration de la Journée de l’enfant africain a donné lieu à une évaluation des actions déployées au Bénin pour le respect et la protection des droits des enfants. Ce mercredi 26 juin à Cotonou, enfants, membres du gouvernement, partenaires techniques et financiers, cadres, élus et acteurs de tous ordres ont marqué une pause. Le temps d’évaluer les actions en cours et leur impact, mais aussi pour se projeter. 

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 01 juil. 2024 à 08h57 Durée 3 min.
#droits des enfants

Le Bénin fait des bonds significatifs en matière de respect et protection des droits des enfants. Le tableau sombre d’il y a quelques années a laissé place sous l’ère Talon à des réformes et projets qui affichent au marquoir, en plus des prouesses, des perspectives heureuses qui rassurent les enfants et fondent les plaidoyers qu’ils adressent aux acteurs en charge de la protection et du respect de leurs droits. Debout au nom de tous les enfants du Bénin, Orlane Mafon, présidente du Conseil consultatif national des enfants (Ccne), reconnait l’effort déployé ces dernières années pour assurer à chaque enfant la pleine jouissance de ses droits et laisse entendre, en lien avec le thème de la célébration que «l’heure est venue ». Il ne saurait en être autrement, clame d’une voix tonique devant les ministres en charge de l’Enseignement secondaire et des Affaires sociales, les représentants des institutions internationales (Unicef, Plan international) et bien d’autres acteurs, parties prenantes du respect et de la protection des droits des enfants. L’émancipation et le bien-être des enfants sont des clés de réussite pour leur épanouissement, insiste-t-elle.

Si les enfants ont une demande insistante à formuler, c’est celle d’un monde équitable et juste au sein duquel ils croissent pour contribuer au développement de leur pays, appuie-t-elle. Pour y arriver, l’éducation et le maintien des enfants à l’école paraissent essentiels à ses yeux. Elle va donc en appeler à la responsabilité du gouvernement, des Ptf et des parents pour que les entraves à l’épanouissement des enfants soient élaguées de leur chemin. A ce propos, reconnait-elle, les efforts et les succès s’enchaînent à travers l’action des acteurs concernés. Aujourd’hui mieux qu’hier, les enfants se sentent plus en confiance du fait des réformes et actions déployées à leur profit, soutient-elle. Mais il reste du chemin, par exemple pour les enfants handicapés. Il faut donc, plaide le porte-voix des enfants, élargir les programmes de prise en charge, amplifier les actions pour l’éducation pour tous, accorder plus d’attention à leurs droits, face à certaines réalités socioculturelles… «Les enfants d’aujourd’hui sont le monde de demain et les piliers d’un développement cohérent », prévient-elle.

À chaque enfant ses droits

Bernadette Fonde, représentant résident de Plan international, exprime la gratitude de son institution à l’endroit du gouvernement béninois dont la volonté plus que manifeste d’assurer à chaque enfant ses droits se traduit par une batterie d’actions. Aussi, va-t-elle les rassurer et promettre que tout ce qui doit être le sera en leur faveur. Pour Mariam Sylla de l'Unicef Bénin, les réflexions pour des conditions nouvelles et des perspectives d’avenir se poursuivent au quotidien pour l’éducation des enfants au Bénin et en Afrique. Des efforts sont faits, les résultats suivent, mais des défis restent, selon elle. La partition de l’Unicef se jouera pour que « se forment les génies de demain», assure-t-elle. Aux assurances des partenaires, le gouvernement réitère ses engagements et saisit la balle au bond pour rappeler les actions déployées pour la protection des enfants. Yves Chabi Kouaro, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, insiste sur «les mesures fortes prises par le gouvernement qui produisent des résultats appréciables » pour l’éducation des filles, leur maintien à l’école et la réduction des violences. L’équité et la rétention ont été au cœur du dispositif déployé avec un accroissement des effectifs scolarisés, une amélioration de l’accès des filles au collège et de la qualité de l’offre au niveau de l’enseignement.

Mèdéssè Véronique Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, sur la même lancée, déroule pour une bonne part les actions mises en œuvre en faveur de la scolarisation des enfants. Celles concernant les filles menées de concert avec le projet Sweed et de nombreux autres partenaires ont laissé « des résultats visibles », admet-elle. Dans le domaine de l’éducation, les cantines scolaires restent l’une des meilleures illustrations de l’engagement du gouvernement en faveur de la cause des enfants, selon elle. Chiffres et détails au point, la ministre expose les actions déployées pour qu’aucun enfant ne soit laissé en rade concernant ses droits. Mais, tout n’est pas si rose. La sexualité des adolescents reste une préoccupation majeure. Les mesures prises par le gouvernement produisent leurs fruits, ont reconnu les deux ministres. Mieux, certains «prédateurs » de l’avenir des jeunes filles comme par exemple les enseignants y ont complètement renoncé. Toutefois, admet la ministre des Affaires sociales, il faut « un renforcement de la résilience communautaire…, adopter la prévention comme meilleure approche… et briser le tabou autour de la sexualité », suggère-t-elle.