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Réception d’un robot de déminage MK3 CALIBER: La lutte contre les engins explosifs improvisés renforcée

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Renforcer la lutte contre les engins explosifs improvisés et consolider la position  du Bénin comme pôle régional de formation Renforcer la lutte contre les engins explosifs improvisés et consolider la position du Bénin comme pôle régional de formation

Un robot MK3 CALIBER, acquis grâce au Mécanisme de stabilité des États côtiers (Msec), a été remis, jeudi 25 septembre à Ouidah, au Centre de perfectionnement aux actions post-conflictuelles de déminage et de dépollution (Cpadd) à Ouidah. Ce matériel de pointe vient renforcer la lutte contre les engins explosifs improvisés et consolider la position du Bénin comme pôle régional de formation.

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 29 sept. 2025 à 09h53 Durée 3 min.
#MK3 CALIBER #robot

En réponse à la menace croissante des engins explosifs improvisés, le Bénin renforce son arsenal sécuritaire. Le pays a franchi un pas décisif dans la lutte contre le terrorisme. A Ouidah, le Centre de perfectionnement aux actions post-conflictuelles de déminage et de dépollution (Cpadd) a officiellement réceptionné un robot de déminage MK3 CALIBER, un équipement de pointe destiné à renforcer la lutte contre les engins explosifs improvisés (Eei). Ce don, fruit du Mécanisme de stabilité des États côtiers (Msec), a été financé par les Pays-Bas, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Pour le lieutenant-colonel Djimon Sahgui, directeur du centre, l’acquisition de ce robot est une action historique. « Votre présence aujourd'hui témoigne de l'importance que vous accordez au renforcement des capacités du centre et à l'amélioration de la qualité des formations. Grâce à ce robot, nous pourrons obtenir la certification de certains stages par les Nations Unies, notamment sur l’intervention face aux engins explosifs improvisés», a-t-il affirmé. Depuis sa création, le Cpadd a formé plus de 4 800 spécialistes issus d’une cinquantaine de pays. Avec cet équipement, le centre consolide son statut de référence régionale. Toutefois, le directeur a également exprimé un souhait: « Je rêve de voir, d’ici 2026, la construction d’un amphithéâtre moderne pour accueillir nos ateliers et conférences, sans recourir à des bâches. »

Le général de division Fructueux Gbaguidi, chef d’état-major général des Forces armées béninoises, a rappelé l’importance vitale d’un tel outil dans le contexte sécuritaire actuel. «Le robot de déminage permet de préserver la vie du démineur lors des reconnaissances. Il peut être utilisé tout au long d’une intervention sur un colis suspect ou un engin piégé. C’est une avancée capitale pour la sécurité de nos hommes », a-t-il souligné. « Au nom du gouvernement et de l’Armée, je remercie l’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni pour ce geste. Grâce à vous, le Cpadd pourra combler une lacune qui freinait jusqu’ici la certification de certaines formations », a-t-il noté.

Une avancée stratégique

Joris Jurriens, l’ambassadeur des Pays-Bas, a salué les efforts du Bénin face à la menace terroriste qui sévit dans la sous-région. « L’Afrique de l’Ouest traverse une période difficile. Les engins explosifs improvisés sont devenus l’une des plus grandes menaces, limitant la liberté de mouvement des populations. Face à ce défi, le peuple béninois a montré une résilience remarquable et son gouvernement a pris des mesures vigoureuses. Nous croyons à une approche holistique combinant la réponse militaire et la cohésion sociale », a-t-il fait savoir. Pour l’ambassadeur, la mise à disposition de ce robot n’est pas seulement un appui technique, mais un symbole de solidarité : « Le Msec contribue à renforcer la présence de l’État et à créer des conditions de stabilité au niveau local. Nous espérons que le Cpadd pourra bientôt acquérir un second robot de ce type. »

Le robot MK3 CALIBER est un bijou de technologie : d’un poids de 49 kg, il peut tracter 113 kg et lever jusqu’à 29 kg avec son bras articulé. Sa capacité à franchir des escaliers inclinés à 45° et son autonomie de 3 à 5 heures en font un outil polyvalent. Résistant aux intempéries, il peut aussi être décontaminé en cas de risques chimiques ou biologiques. Au-delà de ses capacités techniques, cet équipement s’inscrit dans la vision du gouvernement béninois de professionnaliser et moderniser les métiers liés au transport et à la sécurité. Il vient renforcer la stratégie globale de lutte contre l’extrémisme violent dans le nord du pays, où les engins explosifs improvisés constituent une menace croissante.