La Nation Bénin...

Réforme administrative et lutte contre la corruption:Le groupe sectoriel engagé pour relever la pente

Actualités
Par   zounars, le 18 mars 2015 à 06h02

Le groupe sectoriel réforme administrative, fonction publique et lutte contre la corruption a passé en revue, hier mardi 17 mars, toutes les réalisations intervenues depuis mai 2014, date de la tenue de sa dernière session. Cette séance de suivi-évaluation qui a eu lieu à Cotonou, vise à préparer la revue conjointe gouvernement-partenaires techniques et financiers du 17 juin prochain dans la mise en œuvre de la Stratégie de croissance de réduction de la pauvreté (SCRP) 2011-2015.

Les membres du groupe sectoriel, réforme administrative, fonction publique et lutte contre la corruption ont tenu hier, la revue de leurs réalisations. Au cœur de ces assises de suivi-évaluation, les ministres du gouvernement, membres de ce groupe sectoriel, les partenaires techniques et financiers, les confédérations et centrales syndicales et les membres de la Société civile ont apprécié les réalisations enregistrées conformément aux recommandations formulées pour le compte de l’année 2014.
Selon Marcel de Souza, assurant l’intérim de son collègue en charge de la Fonction publique, le groupe sectoriel a fait des efforts qu’il convient de saluer à juste titre. Dans le domaine de la gouvernance administrative, Marcel de Souza a cité, l’organisation, la rationalisation et la modernisation des structures administratives, la promotion du développement des ressources humaines, le renforcement de la gouvernance de réforme administrative et institutionnelle et l’amélioration de la gestion des carrières.

A ce sujet, le représentant résident adjoint du PNUD au Bénin, Gilbert Poumangué, chef de file des partenaires techniques et financiers a félicité le gouvernement. «Il faut reconnaitre et apprécier les efforts du gouvernement du Bénin dans ce difficile combat et l’encourager à poursuivre résolument la mise en œuvre des réformes», a-t-il reconnu. Par ailleurs, il a invité la partie gouvernementale à relever les défis.
A en croire Gilbert Poumangué, le portage politique de la réforme administrative et de la Fonction publique ainsi que la lutte contre la corruption dans le dispositif institutionnel reste à clarifier malgré le renforcement de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC).
Le ministre Marcel de Souza a, au nom du gouvernement, rassuré de ce que les assises vont permettre de mener des analyses pertinentes sur toutes les réalisations intervenues depuis la revue de mai 2014. Pour ce faire, il a invité les participants à analyser minutieusement le point de mise en œuvre des recommandations de la revue conjointe de juin 2014, les évolutions enregistrées dans le secteur en 2014, les mesures et analyses des indicateurs de performance du secteur, les principaux défis et contraintes du secteur et les perspectives du secteur.

Des actions concrètes contre la corruption

Du point de vue de lutte contre la corruption, les partenaires techniques et financiers par la voix de leur chef de file a appelé au renforcement des mesures de lutte contre la corruption. Selon le représentant résident adjoint du PNUD, Gilbert Poumangué, les méfaits de la corruption dans la vie socioéconomique méritent des actions concrètes et efficientes. Au nom des partenaires techniques et financiers engagés dans le groupe sectoriel, il a également dénoncé le fait que la plupart des recommandations de la dernière revue sectorielle sont restées lettres mortes. Pire, ajoutera-t-il, les nombreuses études financées et réalisées sont demeurées sans suite.

Et pour lui et ses pairs, les défis actuels du secteur reposent donc essentiellement sur la nécessité de définir une vision claire ainsi qu’un plan stratégique et opérationnel de mise en œuvre des réformes. «Car on aura beau consacrer de lourds investissements aux projets, si les actions ne sont pas coordonnées avec les partenaires techniques et financiers, les efforts déployés seront vains», ont martelé les partenaires techniques et financiers à l’endroit des membres du groupe sectoriel.