La Nation Bénin...

Rencontre avec les responsables de la SARFT: Le développement des médias chinois au centre des échanges

Actualités
Par   Pintos GNANGNON, le 20 mai 2015 à 03h19

Les responsables de l’Administration d’Etat de la Presse, de la Publication, de la Radio, du Film et de la Télévision (SARFT), ont rencontré hier, mardi 19 mai, la délégation des journalistes et personnels des médias béninois en séjour en Chine. C’était pour les entretenir sur le développement de la radio, du cinéma et la télévision en Chine, de même que sur leurs échanges et coopérations internationales avec les autres pays du monde. La rencontre a été présidée par le chef du département de la coopération internationale de la SARFT, Yan Chengshen.

L’avènement de la radiotélévision en Chine a connu des étapes. La première radio chinoise a émis à Shanghai en 1923.

Moins de deux décennies après, plus précisément en 1940, la première radio sous le régime révolutionnaire chinois a démarré ses programmes, et un an après Radio Chine Internationale (RCI), sera créée.
La radiotélévision a commencé par émettre en 1956 d’abord en langue japonaise. La première présentatrice du journal radiophonique était une Japonaise du nom de Wei Lin. Selon les explications de la directrice du service français de RCI, Yang Xiaolan, elle soutenait la résistance chinoise et a décidé d’apporter à sa manière, son aide au peule chinois.
En Chine, la radiotélévision a pour rôle d’offrir le service public au peuple et surtout de faire des productions. A ce jour, elle a déjà produit 15.983 épisodes de drames télévisés, 100 heures de documentaires, et a 171millions d’abonnés à la télévision câblée numérique.
Le domaine de l’audiovisuel chinois a connu une croissance rapide, avec un revenu annuel de soixante douze milliards quarante millions de dollars. Ce qui fait le revenu de deux groupes de médias aux Etats-Unis. Malgré cela, il n’est pas encore un géant des médias, selon les responsables de cette structure et continue de travailler à améliorer ses prestations. Le pays compte aujourd’hui plus de deux mille cinq cents radios et télévisions.
Les orientations et le rôle des médias chinois sont définis par l’Etat central chinois, qui s’assure que les différents programmes diffusés sur les chaînes, répondent à la règlementation en vigueur dans le pays.

Processus de numérisation

Les médias chinois bénéficient d’importants investissements du gouvernement, mais ils génèrent d’autres revenus provenant de leurs activités et services.
Dans le domaine de la technologie, le pays n’est pas encore équilibré, car en ce moment, la Télévision centrale de la Chine (CCTV) est en plein dans le processus de numérisation. C’est pour cela que le gouvernement a décidé de la construction de nouveaux locaux.
Yan Chengshen affirme que les dérapages sont vite sanctionnés. Si une chaîne ne suit pas la ligne définie par l’Etat central, le responsable est tout de suite révoqué et en cas de récidive, la licence est retirée immédiatement. C'est le gouvernement central qui décide de l’orientation, notamment la délivrance des licences, la diffusion des fréquences et les programmes de diffusion dans les langues.
Chaque province a sa station de radiotélévision gérée par le gouvernement provincial qui s’occupe de son fonctionnement et décide de la nomination du directeur et de la détermination des divers investissements à faire.
Certaines réformes sont en cours dans le secteur des médias en Chine.

Coopération gagnant-gagnant

Il y a, entre autres, un projet de couverture plus large ; des projections de films sont prévues dans les régions rurales pour donner les mêmes chances aux citoyens du pays. Il y a également un projet d’adoption, une approche axée sur le marché. C’est-à-dire que les médias doivent jouer le double rôle d’information et de prestataire de service sur le marché.
Sur le plan des échanges et de la coopération, l’administration d’Etat, du film de la radio et de la télévision a établi des relations avec 171 pays et participe aux activités des organisations internationales à travers sept chaînes internationales, ce qui permettra, selon le conférencier, d’augmenter la couverture sur le plan mondial.
Pour renforcer cette coopération internationale, le gouvernement chinois tient des foras internationaux avec les pays africains et arabes

Par Pintos GNANGNON Envoyé spécial en Chine