La Nation Bénin...
Longtemps
attendue, la création de l’Agence béninoise pour la recherche et l’innovation
est devenue réalité. Elle donnera un coup de pouce à ce secteur vital pour le
développement.
C’est
un tournant décisif pour les enseignants et autres acteurs de l’Enseignement
supérieur et de la recherche. Il est désormais créé l’Agence béninoise pour la
recherche et l’innovation. L’avènement de cette structure favorisera par
ailleurs le financement d’équipements de pointe au sein d’Instituts thématiques
qui seront évalués périodiquement puis labellisés. Il en sera de même de
l’acquisition d’autres outils techniques sur des créneaux porteurs, sans
compter la possibilité de négocier des accords de licence et les transferts
technologiques.
La
nouvelle agence qui va fusionner certaines structures qui existaient à savoir
l’Agence béninoise de valorisation des résultats de recherche et de
l’innovation technologique, le Fonds national de la recherche scientifique et
de l’innovation et autres structures intervenant dans ce secteur, permettra
d’obtenir plus d’efficacité.
Elle
va ainsi aider à mieux organiser le sous-secteur de la recherche et de
l’innovation avec une meilleure coordination, mettant fin à plusieurs années de
cacophonie dans les actions.
En
effet, depuis huit ans, le gouvernement œuvre à remettre de l’ordre dans bon
nombre de secteurs et surtout à redonner du souffle à des initiatives qui
battent de l’aile ou qui ont du mal à éclore, pour la satisfaction du grand
public. Dans ce sens, plusieurs initiatives ont permis de redorer le blason de
l’enseignement supérieur.
Dans
le domaine de la recherche, l’état des lieux montre l’existence de plusieurs
structures avec une redondance entre leurs missions. De ce fait, il s’impose
une réforme et un repositionnement du secteur de la recherche et de
l’innovation en vue de sa restructuration, son financement et sa valorisation
sur le plan national, de même que pour assurer sa meilleure visibilité.
A l’instar de la recherche, le sous-secteur de l’Enseignement supérieur est en pleine métamorphose. A la base de ces changements, quatre réformes majeures conduites par le gouvernement. Il s’agit de la désignation des recteurs des universités publiques, de la mise en place d’un conseil d’administration des universités, de l’installation d’un organe de contrôle des pratiques académiques et de la professionnalisation de l’enseignement.
Loin
de la politisation des universités avec les élections rectorales et décanales,
le gouvernement a fait, depuis octobre 2021, l’option de la désignation des
dirigeants des entités universitaires. Ces derniers sont désormais choisis au
terme d’un processus qui comprend, entre autres, l’appel à candidatures, la
présélection par un comité interministériel, etc. Cette nouvelle expérience est
bien accueillie par les enseignants et autres acteurs des universités. Les
résultats, après deux ans de mise en œuvre, se laissent également constater.
Selon les acteurs, il y a une nette amélioration de la gouvernance dans les
universités avec un respect rigoureux du calendrier académique, un contrôle
continu de la qualité de la formation, une gestion plus efficiente des
ressources, une dépolitisation des universités, etc.
A
cette réforme, s’ajoute l’instauration des conseils d’administration au niveau
des différentes universités publiques. Ce conseil est un organe de régulation
de toutes les actions.
De
la même manière, il est amorcé une plus grande professionnalisation des
enseignements. Dans ce sens, les curricula sont revus pour y intégrer une forte
dose de pratique afin que les apprenants soient plus aptes sur le marché de
l’emploi.
L’autre
acte fort dans la métamorphose des universités, c’est l’installation de la
Délégation au contrôle et à l’éthique dans l’Enseignement supérieur. Cette
nouvelle instance est dotée de tous les moyens utiles pour la réussite de sa
mission qui est de veiller au respect par les enseignants et les chercheurs des
obligations professionnelles et de la déontologie liée à leur statut dans les
entités de formation et de recherche publiques et privées. Cette structure est
mise en place à la présidence de la République pour veiller au respect de la
déontologie en matière d’éducation dans les établissements et garantir le
respect de la déontologie et l’éthique dans l’exercice de la profession
d’enseignant du Supérieur. Selon le décret n°2022-149 du 2 mars 2022 portant
attributions, organisation et fonctionnement de l’Organe national de contrôle
et d’éthique dans l’Enseignement supérieur, cette structure assure l’évaluation
de la qualité des enseignements, contribue à l’évaluation des activités
pédagogiques et scientifiques à tous les niveaux et veille à l’actualisation
des curricula de formation, des techniques et méthodes d’enseignement et de
formation par des missions d’expertise.
Les
prérogatives du nouvel organe s’étendent aussi à la gouvernance administrative
du personnel enseignant, car il supervise la conception, la gestion et le
contrôle du Fichier national des aspirants à l’Enseignement supérieur■