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Rentrée parlementaire: Les défis de la session budgétaire de 2017

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Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 27 oct. 2017 à 06h27

Les députés ont effectué, ce jeudi 26 octobre, leur rentrée au titre de la seconde session ordinaire de l’année 2017 encore appelée session budgétaire. Les travaux ont été officiellement ouverts par le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji et seront marqués par l’examen de certains dossiers avec en point de mire le projet de budget général de l’Etat, gestion 2018.

C’est reparti depuis ce jeudi 26 octobre pour trois mois de travaux à l’Assemblée nationale. Les députés ont repris le chemin de l’hémicycle pour le compte de la seconde session ordinaire de l’année 2017 encore appelée session budgétaire. Et ceci, après trois mois de vacances ponctuées par quatre sessions extraordinaires. L’ouverture des travaux a été faite hier après vérification du quorum. Cinquante-neuf députés, toutes obédiences confondues, ont répondu présents à l’ouverture de la session.
Dans son allocution d’ouverture, l’unique discours qui a marqué la cérémonie, le président de l’Assemblée nationale a félicité ses collègues députés pour la production de qualité obtenue à l’issue de la première session ordinaire de l’année 2017 dont certaines lois votées placent résolument le Bénin dans le sens du progrès. « Je pense en particulier à notre Code du numérique, toute première loi de ce type en Afrique francophone, et qui marque notre posture déterminée face aux défis de notre temps et aux préoccupations de nos populations », témoigne Adrien Houngbédji. Selon lui, la session qui s’ouvre, communément appelée session budgétaire, sera essentiellement consacrée à l’examen du projet de loi de finances, gestion 2018, déposé au Parlement à bonne date et déjà affecté aux commissions compétentes. « Nous ferons cet examen avec le plus grand sérieux. Il s’agira pour nous de savoir si la qualité des dépenses publiques, répond efficacement aux besoins actuels de notre pays et anticipe ses défis à moyen et à long termes », promet le président de l’Assemblée nationale. Au delà de l’examen du budget général de l’Etat gestion 2018, plusieurs autres dossiers importants seront examinés au cours de cette session. Le président de l’Assemblée nationale cite entre autres : le projet de loi portant Code pénal en République du Bénin, le projet de loi portant loi organique sur le Conseil économique et social, le projet de loi sur la Police républicaine, le projet de loi sur la traite des personnes, le projet de loi portant statut des magistrats de la Cour suprême, le projet de loi relative au code de nationalité béninoise et le projet de loi portant création, organisation et fonctionnement des offices à caractère social, culturel et scientifique. Me Adrien Houngbédji ajoute à ces dossiers à examiner la proposition de loi portant statut de la magistrature en République du Bénin, la proposition de loi portant révision de la loi organique de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), la proposition de loi portant sur l’interdiction de la fabrication, de l’importation, de la commercialisation et de l’utilisation des sachets plastiques en République du Bénin, la proposition de loi-cadre portant organisation des filières agricoles, agro-alimentaires et agro-industrielles en République du Bénin, la proposition de loi portant code de construction en République du Bénin, la proposition de loi portant lutte contre la cybercriminalité et la proposition de loi portant règlementation des activités privées de sécurité au Bénin. Une attention particulière sera aussi accordée au contrôle de l’action gouvernementale, annonce le président de l’Assemblée nationale. A ce titre, Me Adrien Houngbédji réitère son engagement de consacrer, des journées entières du jeudi et non pas seulement les jeudi après-midi, à l’examen des questions au Gouvernement?

L’heure de la réforme du système partisan

Le président de l’Assemblée nationale est revenu hier, dans son discours, de long en large, sur les tares et insuffisances du système partisan béninois. Me Adrien Houngbédji a peint en noir l’état de ce système partisan qui serait l’une des faiblesses de l’expérience démocratique. Ce qui interpelle la responsabilité des députés. Selon lui, il est impérieux, face au diagnostic, que l’Assemblée nationale prenne des initiatives courageuses sur le plan législatif pour entreprendre des réformes pertinentes. Lesquelles doivent favoriser l’émergence de grands partis politiques, assurer un financement public adéquat et le contrôle de leurs activités, donner plus de chances aux femmes et aux jeunes, et mettre un terme au nomadisme et à la transhumance politiques. Me Adrien Houngbédji salue dans ce cadre la vision du chef de l’Etat, le président Patrice Talon, qui a placé aux premières loges des réformes politiques et institutionnelles, le renforcement du système partisan et le financement public des partis politiques. « Cette vision rencontre celle de notre Assemblée nationale et il nous appartient, dans le respect des opinions des uns et des autres, de traduire cette vision par des textes législatifs qui offrent à notre classe politique, et aux générations à venir, une meilleure image de la démocratie », conclut le président de l’Assemblée nationale?
Th. C. N.