La Nation Bénin...
Le ministère du Travail, de la Fonction publique, de la Réforme administrative et institutionnelle (MTFPRAI) a organisé hier à l’Infosec, une séance en vue de la validation du Répertoire des corps de la Fonction publique. Cette séance constitue l’ultime étape pour rendre disponible ce document qui aidera les gestionnaires des ressources humaines de l’Etat à mieux faire face à leurs obligations.
En lieu et place du ministre du Travail, de la Fonction publique, de la Réforme administrative et institutionnelle empêché, c’est le secrétaire général du ministère, Ernest Djagoun Afouda, qui a procédé à l’ouverture des travaux de l’atelier sur la validation du Répertoire des corps de la Fonction publique. C’était donc une cérémonie très sobre qui ne fait néanmoins pas perdre de vue l’importance et l’utilité de la rencontre, tout comme les attentes à combler par la disponibilité prochaine de ce répertoire. En réalité, il s’agit d’un document élaboré pour aider les gestionnaires des ressources humaines et les fonctionnaires de l’Etat à maîtriser les effectifs par corps, identifier les besoins de formation et les besoins en recrutement au niveau de l’Etat. A ces objectifs, le secrétaire général du ministère du Travail, de la Fonction publique, de la Réforme administrative et institutionnelle, Ernest Djagoun Afouda, ajoute la maîtrise de la masse salariale par corps, la disponibilité d’une liste complète de tous les corps gérés au niveau de la fonction publique béninoise et les différents corps qui la composent.
Il s’agit donc, retient-il, «d’un instrument capital pour l’application de la péréquation lors des travaux d’avancement de grade». Ce répertoire apparaît également à ses yeux comme «un outil d’aide de prise de décisions pour les autorités à divers niveaux, notamment en matière de Gestion prévisionnelle des effectifs, des emplois et compétences (GPEEC) et de la Planification stratégique des ressources humaines (PSRH)». Pour toutes ces raisons, le secrétaire général du MTFPRAI a exhorté les participants à la séance, au-delà de l’assiduité, à une participation active aux travaux afin de rendre disponible un document « prêt à être utilisé». Les compétences réunies à cet effet devraient également parvenir à un consensus aux termes de leurs travaux, afin que le prochain Répertoire des corps de la Fonction publique jouisse d’une exploitation aisée. Des communications, des discussions en plénière, des travaux en groupe… sont prévus à cet effet.
Un autre pas vers la gestion rationnelle des ressources humaines de l’Etat !
Le Bénin et tout particulièrement le ministère en charge du Travail et de la Fonction publique n’est pas à ses débuts en matière de réorganisation de la gestion des ressources humaines de l’Etat. Il y a quelques mois, une étude sur «le système de rémunération dans la fonction publique béninoise» avait été faite. L’ambition de cette étude qui a bénéficié du soutien de certains partenaires techniques et financiers «est de doter le Bénin d’un système de rémunération flexible et dynamique qui soit une combinaison du modèle à statut et du modèle à résultats où la performance est objectivement évaluée et récompensée». Cette étude, il faut le dire, avait constaté la non-maîtrise des effectifs des agents de l’Etat, l’évolution de la valeur du point d’indice souvent en retard sur celle de l’indice des prix à la consommation, des primes et indemnités créées dans une anarchie et une opacité totales, la non maîtrise de la masse salariale…
De nombreuses propositions avaient été alors faites pour corriger cette maldonne et permettre aux agents de l’Etat d’être mieux encadrés, tout en permettant à l’Etat lui-même d’avoir une mainmise sur ses ressources humaines en vue d’une gestion plus optimale. Sur ce dernier chantier, on peut alors saluer l’avènement imminent du Répertoire des corps de la Fonction publique qui viendra en renfort aux précédents documents disponibles sur la gestion de la carrière des agents de l’Etat. C’est donc un pas de plus qui est en train d’être franchi, disons même un pas de géant pour tourner la page de la gestion hasardeuse et approximative de la carrière des agents et en arriver à un système plus organisé, plus rigoureux et plus souple. Deux avantages naîtront sans doute de ces choix. Le premier, c’est que le fonctionnaire de l’Etat travaillera bien et sera suivi, puis rémunéré à sa juste valeur tandis qu’à côté, et c’est là le deuxième avantage, l’Etat gaspille moins de ressources et dispose d’outils efficaces de contrôle et de gestion de ses travailleurs.