La Nation Bénin...
Le colloque international sur
la responsabilité juridique dans les opérations militaires, coorganisé par le
Bénin et les États-Unis, s’est poursuivi ce jeudi 28 août 2025 à Cotonou.
L’intervention du président de la Cour constitutionnelle du Bénin, le Professeur
Cossi Dorothé Sossa, sur le thème : « Le respect des droits de l’homme dans les
opérations militaires » aura particulièrement retenu l’attention.
Le professeur Dorothé Sossa a
rappelé que si la sécurité reste la première richesse d’un peuple, elle ne doit
jamais se construire au détriment des droits fondamentaux.
Il a distingué deux piliers du droit de la guerre : le jus ad bellum, qui encadre le recours à la guerre, et le jus in bello, qui régit la conduite des hostilités. Face à un auditoire composé de responsables militaires, de juristes et de représentants de la société civile, le conférencier a insisté sur le respect du droit international humanitaire, notamment les Conventions de Genève de 1949, qui imposent des règles strictes de protection des civils, blessés, prisonniers et personnels humanitaires.
Le président de la Cour constitutionnelle du Bénin a condamné fermement les attaques ciblées contre les civils, les déplacements forcés, l’usage d’armes indiscriminées et les violences sexuelles. Même face à des groupes armés violant le droit, a-t-il souligné, les forces régulières doivent rester exemplaires. En cas de violations graves, le droit pénal international s’applique, sanctionnant crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.
En guise de conclusion,
Dorothé Sossa a lancé un appel solennel : « La paix durable ne peut émerger que
d’une guerre menée avec dignité, retenue et respect des droits fondamentaux. »
Responsabilité juridique dans les opérations militaires