La Nation Bénin...

Le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, et celui de la Justice, Séverin Quenum, ont donné un point de presse conjoint, ce jeudi 28 juin à Sèmè-City. Objectif, informer l’opinion publique des réformes initiées par le gouvernement dans le secteur pharmaceutique et de leur bien-fondé, ainsi que des mesures prises pour éviter la rupture des médicaments, suite au retrait de l’agrément de la Centrale d’achat des médicaments essentiels et consommables médicaux (Came).
Aucune pénurie de médicaments ne sera observée dans les pharmacies et les formations sanitaires, suite au retrait de l’agrément à la Centrale d’achat des médicaments essentiels et consommables médicaux (Came). Cette assurance a été donnée, ce jeudi, par les ministres en charge de la Santé, Benjamin Hounkpatin, et de la Justice, Séverin Quenum, au détour d’un point de presse sur les réformes dans le secteur pharmaceutique au Bénin.
L’exercice auquel les deux membres du gouvernement se sont livrés vise à rassurer l’opinion publique de la disponibilité des médicaments dans les pharmacies et les établissements sanitaires, au lendemain de la crise dans le secteur. Laquelle crise a contraint le gouvernement à prendre ses responsabilités, en initiant un certain nombre de réformes, notamment le retrait d’agrément à la Came.
« Au vu de la crise dans le sous-secteur, le gouvernement a dénoncé la Convention qui le lie à la Came afin de partir sur de nouvelles bases », souligne le ministre de la Santé. Il explique que cette mesure ne signifie pas que la Came a disparu. Cela ne signifie pas non plus qu’il y a une cessation de la distribution des médicaments, nuance-t-il. « Les médicaments sont toujours cédés dans nos formations sanitaires et avec l’accord transitoire des négociations en cours, la Came pourra continuer à bénéficier d’un agrément en vue d’une meilleure qualité de service aux populations », rassure-t-il.
« Les travers et la perversion qu’a connus le sous-secteur pharmaceutique nécessitent des réformes structurées. C’est ce à quoi s’attelle le gouvernement », ajoute le ministre de la Justice, Séverin Quenum.
En prenant la mesure du retrait de l’agrément de la Came, le gouvernement a pris des dispositions utiles pour permettre l’approvisionnement continu des formations sanitaires dans le sens d’une réforme aboutie, développe-t-il. « Il n’est pas question de penser ou de dire que les activités de la Came ont cessé », rectifie-t-il. Bien au contraire, soutient le ministre de la Justice, la structure dispose d’un stock suffisant pour continuer à fournir les établissements sanitaires publics et privés en médicaments ».
La décision du gouvernement de retirer l’agrément de la Came avait alimenté la polémique sur la toile. Contrairement aux rumeurs ventilées sur les réseaux sociaux, faisant état d’une rupture de stock de médicaments et d’une cessation de distribution des produits, le sous-secteur pharmaceutique se porte plutôt bien, apaisent les deux ministres.
En ce qui concerne les informations qui circulent sur internet, le ministre de la Justice lance cet avertissement : « Il faut bien que les gens fassent attention ! Dire que la Came ne fournit plus de médicaments est une fausse information ». Il poursuit : « Le Bénin dispose d’un Code du numérique qui réprime toutes les informations mensongères ; si quelqu’un se permet de diffuser de fausses nouvelles, il se met sous le coup de la loi et subira la rigueur en la matière ».
En marge du point de presse, le gouvernement a convoqué une assemblée générale hier pour définir de nouvelles bases de collaboration avec la Came devront travailler pour assurer aux populations l’offre de produits pharmaceutiques de qualité. Preuve de sa bonne foi à donner une forme régulière aux activités de la structure en vue de fournir de meilleurs produits aux populations?