La Nation Bénin...
La
révision du Code électoral n’emporte pas nécessairement la révision de la
Constitution. C’est ce qu’a fait savoir l’honorable Orden Alladatin du parti
Union progressiste le Renouveau lors de la conférence de presse tenue, vendredi
dernier, à leur siège. Mais, à l’en croire, si le Code électoral ne permet pas
de régler les problèmes en instance, il est nécessaire d’aller chercher leur
résolution dans la Constitution.
A
la faveur d’une conférence de presse, vendredi dernier, le groupe parlementaire
Union progressiste le Renouveau a donné sa position par rapport à la révision
de la Constitution. L’honorable Orden Alladatin insiste sur le fait qu’il n’y
aura pas une révision opportuniste de la Constitution et rassure les
populations. « A supposer que pour la stabilité de nos institutions, que ce
soit la piste constitutionnelle qui soit l’idéal, quel gage donnons-nous aux
populations ? C’est qu’il n’y ait pas de révision opportuniste. Que les
fondamentaux ne soient pas touchés », a-t-il fait savoir en informant que son
groupe parlementaire est en discussion avec le Bloc républicain, et avec le
président du groupe parlementaire Les Démocrates. « Si nous nous entendons pour
la cité, ce serait parfait », a-t-il lâché.
Orden
Alladatin indique que pour l’Union progressiste le Renouveau, il s’agit dans le
cadre de la relecture du code électoral ordonnée par la Cour constitutionnelle,
d'allier le principe d’égalité, dans le respect de la légalité républicaine, à
la légitimité. « Nous voulons y associer la légitimité parce que nous avons un
problème politique à l’Union progressiste le Renouveau. Quelqu’un qui, en 2026
n’a pas été positionné par le parti, s’il est député par exemple, son
successeur serait déjà connu dans sa circonscription. Et lui qui n’a pas été
aux élections, qui n’a même pas été positionné aura à parrainer le candidat à
la présidentielle, alors que celui qui a été nouvellement élu, sera à trois
jours de son installation. C’est à ce niveau que la légitimité se pose. Nous
voulons donc associer les trois à savoir : l’égalité, la légalité par rapport à
la loi de la République, et la légitimité », a-t-il expliqué.
Orden
Alladatin précise que les corrections doivent obéir à ces trois principes à la
fois, et c’est là où se situe la difficulté. «Est-ce que, en révisant le code
dans un sens ou dans l’autre, on parvient à avoir cette trilogie ? Est-ce qu’on
va au-delà ? Quand on prend telle ou telle piste, qu’est-ce que cela implique ?
», se demande-t-il en mentionnant que l’essentiel est que la légalité
républicaine soit respectée. Pour ce qui est de la révision de la Constitution,
il déclare que les discussions continuent, la concertation a commencé, et
toutes les pistes sont ouvertes.