La Nation Bénin...
Photo du laboratoire P2 mobile[/caption]
Le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, a réceptionné, ce mardi 26 juin au port de Cotonou, le laboratoire P2 Mobile de marque Imebio. Fruit de la coopération entre le gouvernement et le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le paludisme sur la subvention Ben-S-Prpss, ce dispositif est la toute première d’une série dont le Bénin entend se doter pour lutter contre les épidémies.
Un laboratoire P2 Mobile de marque Imebio pour répondre en temps réel aux préoccupations relatives à la détection et à la prise en charge des épidémies. Le Bénin se donne les moyens pour satisfaire ces besoins sur place. Le dispositif permettra d’améliorer la riposte contre les épidémies. Le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, est allé faire, hier, un constat d’arrivée dudit dispositif avant sa mise en service dans les prochains jours. Le laboratoire est destiné à rendre le Bénin autonome sur le plan de la surveillance, de la prise en charge et des recherches épidémiologiques.
C’est le dispositif manquant depuis des années dans le pays pour la gestion des épidémies. « Ces dernières années, nous avons eu à faire à des hémorragies épidémiologiques. Lorsque ces épidémies surviennent, il faut un temps pour la confirmation ou non de l’épidémie parce qu’il faut envoyer les prélèvements dans d’autres pays », renseigne le ministre.
Fini désormais ces tracasseries. Tout peut se faire sur place avec le laboratoire P2 Mobile. « Ce laboratoire va nous permettre d’avoir la confirmation ou non de ces épidémies sans recourir à d’autres pays », apprécie-t-il. L’autre avantage du dispositif est sa mobilité. « On peut se déplacer avec ça pour aller au cœur des foyers épidémiologiques afin de limiter la propagation des virus », souligne-il encore. Il indique que le laboratoire P2 mobile de marque Imebio offre une très haute sécurité par rapport à la manipulation, à la protection du personnel chargé de manipuler ces prélèvements.
L’utilité du dispositif va au-delà de la détection des épidémies. Il offre de grandes potentialités de recherches au pays. « C’est un laboratoire qui va offrir de belles perspectives en termes de recherches et d’actions pour les pathologies récurrentes. Il peut également faciliter les analyses poussées par rapport à d’autres maladies telles que le Vih, les hépatites, le paludisme. C’est heureux que nous puissions l’avoir », se réjouit le ministre de la Santé.
Le don est rendu possible grâce au gouvernement à travers le Conseil national de lutte contre le Vih/Sida, la tuberculose, le paludisme, les hépatites, les infections sexuellement transmissibles et les épidémies (Cnls-Tp) et au Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme sur la subvention Ben-S-Prpss.
C’est une grande première au Bénin ! Mais le pays entend mobiliser davantage de ressources en vue d’acquérir d’autres laboratoires mobiles plus poussés en matière de lutte contre les épidémies.
Caractéristiques du laboratoire
Le laboratoire mobile réceptionné hier par le ministre Benjamin Hounkaptin, est un long véhicule de couleur blanche maniable. Il contribuera au renforcement de la surveillance épidémiologique. Selon la fiche technique du dispositif, il contient une grande diversité de matériels hautement technologiques qui lui confèrent une indispensable autonomie pour des prélèvements et des analyses de proximité en vue d’un diagnostic rapide. Il présente les mêmes caractéristiques que les laboratoires construits en « dur ». « D’une dimension de 17 m2, il s’agit d’une résine de synthèse composée majoritairement de bauxite (70 %) et d’acrylique (25 %), deux matériaux alliant robustesse et souplesse, essentielles à des structures mobiles », décrit le ministre Hounkpatin. Il jouit d’une autonomie énergétique, des gaz spéciaux et de l’eau.