La Nation Bénin...
Le scrutin législatif du dimanche 26 avril prochain a amorcé son dernier virage. Pendant que, dans les états majors politiques, on s’affaire pour les derniers contacts avec les électeurs, à la Commission électorale nationale autonome (CENA), l’heure est à la grande mobilisation en vue du convoyage du matériel. C’est le branle-bas, pourrait-on dire ! La journée d’hier, jeudi 23 avril n’a pas été de tout repos et demain samedi, tout le matériel devrait être présent dans toutes les localités du pays.
Dans la matinée d’hier jeudi 23 avril, se frayer un passage dans la cour de la Commission électorale nationale autonome (CENA) était quasi impossible. Entre les mouvements des camions, les allers-retours des agents, de leurs collaborateurs et autres assistants conviés au colissage et au paquetage du matériel de vote, des ouvriers déchargeant les bulletins de vote … l’heure était visiblement au déploiement de la grande artillerie. Pendant ce temps, les commissaires étaient en plénière avant de se déployer peu avant-midi dans la cour de l’institution, qui pour donner des consignes, qui pour s’enquérir de l’évolution du déploiement du matériel. L’ambiance restera la même jusqu’à la tombée de la nuit. A la seule différence que le nombre des camions a considérablement baissé, puisqu’ayant été déjà déployés sur le terrain.
Tout devrait, en tout cas, être fin prêt pour le dimanche prochain, rassure pour sa part la vice-présidente de la CENA, Géneviève Boco Nadjo. «Je voudrais confirmer que le matériel lourd est parti sur le terrain depuis 48 heures», nous a-t-elle fait savoir dans la soirée d’hier. Il s’agit ici des isoloirs, des urnes… Concernant le matériel dit sensible, à savoir les bulletins de vote, l’encre indélébile, l’encreur, les cachets, le cachet à voter, le coton, le dissolvant, les paires de ciseaux et autres, ils sont en cours de déploiement et devraient être répartis sur toute l’étendue du territoire national dans la journée d’aujourd’hui et au plus tard demain samedi, a aussi indiqué la vice-présidente de la CENA. Selon les explications de cette dernière, le matériel dit sensible, en raison de son caractère, fait l’objet d’une attention toute particulière. La CENA veille à ce qu’il soit dispatché convenablement afin d’éviter d’éventuelles déconvenues, soutient-elle. C’est d’ailleurs à l’en croire, la raison pour laquelle toute la journée d’hier, l’heure était à la grande mobilisation au sein de l’institution.
«Tout devrait bien se dérouler dimanche prochain !»
L’absence de l’ensemble du matériel de vote dans certaines localités, surtout lointaines du pays a fait l’objet, au cours de la journée d’hier, de certaines interrogations. Certains se sont interrogés de savoir si les coordinations d’arrondissement, surtout celles de la partie septentrionale du pays recevront à temps le matériel pour le convoyer vers les centres de vote. Mais du côté de la CENA, on rassure. Depuis l’après-midi d’hier, on s’y attèle au sein de l’institution. La vice-présidente de la CENA se veut même toute confiante à ce propos. Géneviève Boco Nadjo nous a fait savoir hier soir que dans la nuit, les camions à destination de la partie septentrionale du pays devraient s’ébranler «et successivement on va descendre. Ce vendredi soir ou demain samedi au plus tard, tout le matériel de vote sera convoyé», selon elle. En réalité, le déploiement aurait pu se faire bien plus tôt. Sauf que ce vœu des commissaires n’aurait pas été accompagné par certains fournisseurs de l’institution qui ont manqué à certaines de leurs obligations. «Les premiers convoyages du matériel sensible vers le Nord auraient pu être fait beaucoup plus tôt, mais certains fournisseurs n’ont pas respectés totalement leurs engagements», déplore Géneviève Boco Nadjo. Mais cela reste sans incident pour l’institution qui aurait déjà reçu l’essentiel de ses commandes. Pour elle, «l’état de veille a commencé depuis mercredi dernier» et «sauf cas de force majeure, tout devrait bien se passer dimanche prochain». Pour ce qui est des dispositions sécuritaires, il n’y a non plus rien à craindre selon la vice-présidente de la CENA qui, au cours de l’échange d’hier, a rappelé quelques-unes des dispositions prises par ses pairs et elle afin que tout se déroule sans anicroche.