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Secteur de l’éducation: Tout est prêt pour les examens scolaires

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Les ministres en charge du secteur de l’éducation font la reddition de comptes Les ministres en charge du secteur de l’éducation font la reddition de comptes

Les dispositions logistiques sont entièrement prises pour que les examens de fin d’année se déroulent dans de bonnes conditions. Les ministres en charge des trois ordres d’enseignement en ont donné l’assurance, ce mercredi 17 avril, lors d’une sortie médiatique. Ils ont aussi fait le point des activités dans leurs secteurs respectifs pour le compte du deuxième trimestre de l’année scolaire.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 18 avr. 2024 à 06h00 Durée 4 min.
#Secteur de l’éducation

Il n’y a aucune inquiétude à avoir au sujet de l’organisation et de la bonne tenue des examens nationaux qui démarrent, lundi 22 avril prochain, avec le Certificat de qualification au métier (Cqm). Pour le Brevet d’études du premier cycle, 124 772 candidats sont inscrits contre 121 844 l’année dernière, soit une augmentation de 3 028 candidats correspondant à un taux d’accroissement de 2, 49 %. Sur cet effectif, il y a 63 169 garçons contre 62 511 pour l’année précédente et 61 703 filles contre 59 333 un an plus tôt. « Pour le Bepc, nous avons battu un nouveau record d’inscriptions en moins de trois semaines. Depuis quatre ans, nous avons dématérialisé les inscriptions aux examens », a expliqué Kouaro Yves Chabi, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle.

« Globalement, les préparatifs vont bon train pour l’organisation du baccalauréat», rassure également Eléonore Yayi Ladékan, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Pour cette session, un effectif de 75 373 candidats est enregistré dont 32 537 filles. Par rapport à l’année dernière, on note une tendance baissière du fait du dispositif mis en place pour mieux contrôler les inscriptions.

Même assurance de la part de Salimane Karimou, ministre des Enseignements maternel et primaire. Il fait ainsi savoir que 256 968 candidats ont été enregistrés contre 241 534 l’année dernière, soit 15 414 candidats supplémentaires. Ce qui représente un taux d’accroissement de 6, 38 %. 

Des avancées notables dans les trois secteurs

« Nous sommes dans un contexte normal au niveau du système éducatif béninois. Il n’y a pas eu de contestations mises sur la place publique avant que le gouvernement ne prenne des mesures en faveur des Aspirants au métier d’enseignant (Ame) », se réjouit le ministre des Enseignements maternel et primaire. Selon lui, le gouvernement est dans une logique d’anticipation. C’est pourquoi, il prend des mesures pour éviter les crises.

En termes d’actions en faveur des Ame, le ministre Kouaro Yves Chabi évoque la réintégration des 175 enseignants radiés pour incitation au débrayage. Il s’agit de certains responsables des aspirants qui avaient perdu leur travail pour avoir signé un communiqué d’appel à la grève en décembre 2021. Selon la note signée du directeur de cabinet, Garba Ayouba, les Ame signataires de la motion de grève « ont violé les dispositions de l’article 12 du contrat de travail qu’ils ont librement signé. En agissant ainsi, ils ont contribué à désorganiser volontairement la bonne marche des établissements et faire perdre aux apprenants des heures de cours ».

Des instructions avaient été données à l’effet de procéder systématiquement à leur remplacement par les suppléants de la liste d’attente. A présent, ils peuvent reprendre le chemin des classes ; du moins ceux d’entre eux qui espéraient  toujours la suspension de la mesure et n’étaient pas passés à autre chose. « Nous avons reçu une délégation des intéressés et nous avons échangé sur les modalités. La première conséquence de cette mesure, c’est qu’ils sont immédiatement réintégrés dans la base de données. La deuxième mesure, c’est qu’ils sont prioritaires en fonction des besoins nouveaux», a informé le ministre. 

Concernant le reversement des Ame dans la fonction publique, il rassure que le principe est acté. « La décision est prise et cela va se faire. Ce à quoi nous nous attelons, ce sont les modalités pour que tout se passe bien », ajoute-t-il. 

Des changements annoncés

Au niveau de l’Enseignement supérieur, beaucoup d’avancées ont été constatées. C’est du moins ce qu’a fait comprendre la ministre en charge de ce secteur. Des changements considérables devraient être constatés dans les prochains jours. Ce qui a évolué, selon la ministre Eléonore Yayi Ladékan, c’est l’attention que le gouvernement porte au bien-être des étudiants. « Un comité travaille sur l’état des infrastructures mises à la disposition des étudiants notamment les restaurants et résidences universitaires. Ce comité a identifié un certain nombres de besoins en infrastructures», a-t-elle annoncé.

A son avis, ce qui a aussi changé, c’est qu’il existe un fichier national des aspirants à l’enseignement dans le supérieur. Pour cette première initiative, 3 482 postulants ont déposé leurs dossiers en ligne. Mais bien évidemment, tous ces candidats n’ont pas eu la possibilité d’intégrer le fichier au regard des critères rigoureux qu’ils devraient respecter. Au terme du processus, seulement 1 400 candidats ont été retenus. Pour en arriver à cet effectif, il aura fallu certaines dérogations faites par la Délégation à l’éthique dans l’enseignement supérieur sinon, seulement 243 personnes seraient retenues.

Il y a également le processus de validation d’un Code d’éthique et de déontologie de l’enseignant du supérieur qui est enclenché. C’est un document qui régit les comportements que doit avoir un enseignant sur les différents campus universitaires.

S’agissant des élections professionnelles sectorielles au niveau des différents ordres d’enseignement, tout s’est bien passé et cela devra déboucher sur la mise en place des commissions paritaires.