La Nation Bénin...
Les
dispositions logistiques sont entièrement prises pour que les examens de fin
d’année se déroulent dans de bonnes conditions. Les ministres en charge des
trois ordres d’enseignement en ont donné l’assurance, ce mercredi 17 avril,
lors d’une sortie médiatique. Ils ont aussi fait le point des activités dans
leurs secteurs respectifs pour le compte du deuxième trimestre de l’année
scolaire.
Il n’y a aucune inquiétude à avoir au sujet de l’organisation et de la bonne tenue des examens nationaux qui démarrent, lundi 22 avril prochain, avec le Certificat de qualification au métier (Cqm). Pour le Brevet d’études du premier cycle, 124 772 candidats sont inscrits contre 121 844 l’année dernière, soit une augmentation de 3 028 candidats correspondant à un taux d’accroissement de 2, 49 %. Sur cet effectif, il y a 63 169 garçons contre 62 511 pour l’année précédente et 61 703 filles contre 59 333 un an plus tôt. « Pour le Bepc, nous avons battu un nouveau record d’inscriptions en moins de trois semaines. Depuis quatre ans, nous avons dématérialisé les inscriptions aux examens », a expliqué Kouaro Yves Chabi, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle.
« Globalement, les préparatifs vont bon train pour l’organisation du baccalauréat», rassure également Eléonore Yayi Ladékan, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Pour cette session, un effectif de 75 373 candidats est enregistré dont 32 537 filles. Par rapport à l’année dernière, on note une tendance baissière du fait du dispositif mis en place pour mieux contrôler les inscriptions.
Même
assurance de la part de Salimane Karimou, ministre des Enseignements maternel
et primaire. Il fait ainsi savoir que 256 968 candidats ont été enregistrés
contre 241 534 l’année dernière, soit 15 414 candidats supplémentaires. Ce qui
représente un taux d’accroissement de 6, 38 %.
Des avancées notables dans les trois secteurs
«
Nous sommes dans un contexte normal au niveau du système éducatif béninois. Il
n’y a pas eu de contestations mises sur la place publique avant que le
gouvernement ne prenne des mesures en faveur des Aspirants au métier
d’enseignant (Ame) », se réjouit le ministre des Enseignements maternel et
primaire. Selon lui, le gouvernement est dans une logique d’anticipation. C’est
pourquoi, il prend des mesures pour éviter les crises.
En
termes d’actions en faveur des Ame, le ministre Kouaro Yves Chabi évoque la
réintégration des 175 enseignants radiés pour incitation au débrayage. Il
s’agit de certains responsables des aspirants qui avaient perdu leur travail
pour avoir signé un communiqué d’appel à la grève en décembre 2021. Selon la
note signée du directeur de cabinet, Garba Ayouba, les Ame signataires de la
motion de grève « ont violé les dispositions de l’article 12 du contrat de
travail qu’ils ont librement signé. En agissant ainsi, ils ont contribué à
désorganiser volontairement la bonne marche des établissements et faire perdre
aux apprenants des heures de cours ».
Des
instructions avaient été données à l’effet de procéder systématiquement à leur
remplacement par les suppléants de la liste d’attente. A présent, ils peuvent
reprendre le chemin des classes ; du moins ceux d’entre eux qui espéraient toujours la suspension de la mesure et
n’étaient pas passés à autre chose. « Nous avons reçu une délégation des
intéressés et nous avons échangé sur les modalités. La première conséquence de
cette mesure, c’est qu’ils sont immédiatement réintégrés dans la base de
données. La deuxième mesure, c’est qu’ils sont prioritaires en fonction des
besoins nouveaux», a informé le ministre.
Concernant
le reversement des Ame dans la fonction publique, il rassure que le principe
est acté. « La décision est prise et cela va se faire. Ce à quoi nous nous
attelons, ce sont les modalités pour que tout se passe bien », ajoute-t-il.
Des changements annoncés
Au
niveau de l’Enseignement supérieur, beaucoup d’avancées ont été constatées.
C’est du moins ce qu’a fait comprendre la ministre en charge de ce secteur. Des
changements considérables devraient être constatés dans les prochains jours. Ce
qui a évolué, selon la ministre Eléonore Yayi Ladékan, c’est l’attention que le
gouvernement porte au bien-être des étudiants. « Un comité travaille sur l’état
des infrastructures mises à la disposition des étudiants notamment les
restaurants et résidences universitaires. Ce comité a identifié un certain
nombres de besoins en infrastructures», a-t-elle annoncé.
A
son avis, ce qui a aussi changé, c’est qu’il existe un fichier national des
aspirants à l’enseignement dans le supérieur. Pour cette première initiative, 3
482 postulants ont déposé leurs dossiers en ligne. Mais bien évidemment, tous
ces candidats n’ont pas eu la possibilité d’intégrer le fichier au regard des
critères rigoureux qu’ils devraient respecter. Au terme du processus, seulement
1 400 candidats ont été retenus. Pour en arriver à cet effectif, il aura fallu
certaines dérogations faites par la Délégation à l’éthique dans l’enseignement
supérieur sinon, seulement 243 personnes seraient retenues.
Il
y a également le processus de validation d’un Code d’éthique et de déontologie
de l’enseignant du supérieur qui est enclenché. C’est un document qui régit les
comportements que doit avoir un enseignant sur les différents campus
universitaires.
S’agissant
des élections professionnelles sectorielles au niveau des différents ordres
d’enseignement, tout s’est bien passé et cela devra déboucher sur la mise en
place des commissions paritaires.