La Nation Bénin...
Le
Plan local de sécurité de la commune d’Avrankou était au cœur d'un atelier hier
mardi 11 juin, à la préfecture de Porto-Novo. A l’issue des travaux, le
document a été validé et signé à la satisfaction de tous les acteurs
présents.
Avrankou
est la quatrième commune du Bénin à disposer d’un Plan local de sécurité, après
Kétou, Nikki et Banikoara. Le document a été validé et signé, ce mardi 11 juin,
à la préfecture de Porto-Novo. Ceci, à l’issue d’un atelier qui a réuni divers
acteurs dont les élus communaux et locaux d’Avrankou ; le préfet de l’Ouémé,
des représentants du ministère en charge de l’Intérieur et de la Sécurité
publique ; du parquet du Tribunal de première instance (Tpi) de première classe
de Porto-Novo ; de l’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces
frontaliers (Abegief) et de la Société civile. Ces différents acteurs ont
d’ailleurs participé à l’élaboration du Plan local de sécurité (Pls). Lequel
est un document stratégique et opérationnel, à base communautaire, de la
sécurité de proximité. Il est élaboré par une collectivité locale ou une
commune et vise à prévenir et combattre les problèmes de sécurité et de
délinquance sur son territoire. Il est le fruit de la dynamisation du
partenariat entre la mairie d’Avrankou et l’Abegief dans le domaine de la
gestion intégrée des espaces frontaliers, plus particulièrement la sécurisation
des communes frontalières en République du Bénin. Le Pls a pour but d’élargir
la chaîne des acteurs intervenant dans la prévention et la gestion de la
sécurité dans une collectivité territoriale décentralisée. Il s’inscrit dans
une stratégie territoriale visant la maitrise des questions sécuritaires en
lien avec les Plans de développement des communes (Pdc) afin de permettre aux
maires de coordonner l’ensemble des activités de police administrative dans la
commune, conformément à l’article 105 et suivants de la loi 2021-14 du 20
décembre 2021 portant Code de l’administration territoriale en République du
Bénin, a précisé le commissaire divisionnaire de police Lucien Bonou, représentant le ministre en charge de la Sécurité publique. A
ce titre, le Plan local de sécurité doit être compris, selon lui, à la fois
comme un produit d’évaluation des implications sécuritaires du Plan de
développement communal et des programmes annuels d’investissement des communes
et l’ensemble des mesures de prévention de l’insécurité qui affectent l’espace
frontalier, quels que soient les secteurs d’activités humaines. Il permet de
promouvoir les recherches participatives proactives concernant en particulier
la criminalité organisée et l’extrémisme violent.
Outil collaboratif
Le Plan local de sécurité promeut une action conjointe entre le maire, le préfet et le procureur de la République avec qui, l’autorité communale pourra se rassurer de l’atteinte des objectifs qui lui sont prescrits en matière de police administrative et de maintien de l’ordre dans sa commune. Selon Lucien Bonou, que la mise en place du Plan de sécurité d’Avrankou vient confirmer la bonne volonté du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Séidou, de mettre à la disposition de toutes les communes du Bénin, cet outil révolutionnaire qui met de manière rationnelle et organisée le maire dans son rôle de manager du système de gouvernance de sécurité locale, dans le cadre de la prévention de l’insécurité surtout en cette ère marquée par des enjeux liés à la descente de la menace terroriste vers les pays côtiers.
Le préfet de l’Ouémé, Marie Akpotrossou, rassure que le suivi par la préfecture de Porto-Novo de la mise en œuvre de ce Plan ne souffrira d’aucune insuffisance. Yannick Lègba, représentant le directeur général de l’Abegief, Mathieu Hounkarin, premier adjoint au maire d’Avrankou et Gbènato Gnansounou, 2e substitut du procureur de la République près le Tpi de Porto-Novo, ont tous loué le bien-fondé de ce Plan qui a révélé toute son efficacité dans les trois premières communes où il est déjà opérationnel■