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Sécurité publique: Des avancées salutaires enregistrées

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Par   La Nation Bénin, le 06 avr. 2018 à 09h29
[caption id="attachment_28684" align="alignnone" width="1024"]la sécurité des citoyens béninois en toutes circonstances[/caption]

 

Deux ans que le président de la République, Patrice Talon, a prêté serment pour diriger le Bénin. Le bilan de sa gestion dans le domaine de la sécurité est plus qu’élogieux. Outre le rançonnement sur les voies publiques banni des comportements dès sa prise de fonction, les actes d’insécurité sont de moins en moins perceptibles sur l’ensemble du territoire national. La réponse de l’État face au phénomène d’enlèvement de personnes en est une illustration majeure.

Dès sa prise de fonction, le gouvernement s’est évertué à décliner en actions le projet de société du candidat Patrice Talon. Les objectifs assignés au département de la sécurité intérieure dans le Programme d’action du gouvernement (Pag) sont liés au renforcement de la sécurité publique et du système de défense, à la prévention des risques, à la protection civile, et à la gestion intégrée des espaces frontaliers et des affaires intérieures. En deux ans, le plan de sécurité réalisé donne des résultats prodigieux.

Il est noté une baisse notable des accidents, mais aussi des cas de braquage et de vols à main armée dans tout le pays. Dans les opérations de chasse aux malfrats, des armes de toutes sortes ont été saisies : fusils de chasse, munitions, balles de plomb, etc. Mieux, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Sacca Lafia avait annoncé lors de cette conférence de presse animée, le 21 décembre 2017, que depuis septembre 2016, il n’y a eu ni braquage de boutique ni de banque dans Cotonou.
Les efforts de sécurité concernent également les trafics de drogues et de stupéfiants. La police livre aux trafiquants une lutte acharnée. Le ministre Lafia évoquait des chiffres qui font froid au dos. Plus de 1,88 tonne de cannabis, 26 kilogrammes d’héroïne et 20 kilogrammes de cocaïne ont été saisis.
La sécurisation de la population béninoise passe par ailleurs par la lutte contre le trafic de toutes sortes de médicaments. L’opération Pangéa IX consacrée à la lutte contre les faux médicaments, continue de faire parler d’elle. Cinq dirigeants des grossistes-répartiteurs de produits pharmaceutiques sont condamnés à des peines lourdes (4 ans de prison ferme, une amende de 10 millions F Cfa pour chacun et une amende solidaire de 100 millions F Cfa). Le plus gros trafiquant de faux médicaments au Bénin est en fuite. Plusieurs centaines de tonnes de ces produits ont été saisies. Un faux laboratoire est démasqué.

Face aux défis sécuritaires

Depuis le 1er janvier dernier, la police et la gendarmerie ne font plus qu’un seul corps. Elles sont devenues une force unique de sécurité intérieure dénommée "Police républicaine". La loi qui la formalise a été votée le 26 décembre 2017, puis promulguée le 4 janvier dernier. Elle est dirigée par l’ancien chargé de mission du président de la République pour les affaires de sécurité intérieure, le général Nazaire A. Hounnonkpè. Il est assisté par le colonel Soumaïla Yaya nommé directeur général adjoint, tous deux nommés le 5 janvier 2018.
La Police républicaine est une force paramilitaire. Dans un contexte sécuritaire mondial actuel caractérisé par le terrorisme, la cybercriminalité, le trafic des stupéfiants, etc., la lutte contre ces différents fléaux exige selon le chef de l’État, Patrice Talon «une redéfinition des rôles et de nouvelles compétences davantage tournées vers le développement du renseignement », déclarait-il, le 19 juillet 2017, lors de la réception du rapport des travaux de la commission mise en place pour proposer cette réforme.
Pour le président de la République, le choix de créer la force unique de sécurité intérieure participe de la volonté de son gouvernement d’assurer la sécurité des populations en toute circonstance et de mettre en place un cadre propice à la construction des bases de la transformation économique et sociale du pays. Pour le chef de l'État, « Les défis sécuritaires de notre temps ont changé de nature et de dimension. Ces défis nous imposent une cohérence d’actions et une meilleure organisation de nos forces de sécurité publique…».
Le but de la fusion de la Gendarmerie et de la Police nationale est de réduire la criminalité, juguler les crises intérieures... afin de créer un environnement propice au développement. La réforme voulue par le président se justifie également par des considérations d'optimisation des dépenses publiques.

Les cybercriminels pris en tenaille

L’actualité sécuritaire en ce début d’année 2018 est marquée par des cas de cybercriminalité avec une réaction à la hauteur de l’affront. Mais avant, il y a eu, en 2017, l’opération conjointe "Gbénondou", menée par les forces du Togo et celles du Bénin dans leurs zones frontalières. Des personnes ont été interpellées. Les cybercriminels ayant échappé à cette opération ont développé d’autres stratégies faisant recours à des enlèvements d’êtres humains aux fins de sacrifices rituels.
De nombreux cas d’enlèvement de personnes ont été signalés. Ces personnes finalement sont souvent retrouvées mortes, dépouillées de leur sang et de certains organes. La riposte, toujours en cours, est tenace. Les quartiers généraux de ces hors la loi sont démantelés et les délinquant présentés à la justice. Il est aisé de constater les effets au niveau des bars Vip et de la circulation dans les grandes villes où ils font la loi. Nazaire Hounnonkpè leur promettant une lutte sans répit leur a conseillé de s’auto-dénoncer.
L’opération "Rambo" se déroule sur l’ensemble du territoire national et de façon simultanée, contre les jeunes cybercriminels qui perturbent la quiétude des populations et jettent du discrédit sur la religion endogène.
Des dispositions ont été prises également pour prévenir les conflits liés à la transhumance. En attendant le vote de la loi sur la transhumance au Bénin, le gouvernement a pris la mesure des choses en encadrant mieux les corridors de passage du bétail. Des arrêtés interministériels sont pris à la veille de chaque saison.
Il en est de même de la régulation de la circulation routière dans les grandes villes. Les hauts gradés de la Police sortent désormais pour superviser le travail du corps urbain, qui ne manque pas de mérite. La circulation est de moins en moins difficile, même aux heures de pointe.

Prévention et gestion des risques et catastrophes :

Le Schéma national d’analyse et de couverture des Risques (SNACR) a été réalisé en avril 2016. Le Plan de Contingence national (PCN) a été actualisé en mai 2016 et en août 2017. Les PCN de sept communes ont été élaborés en 2017. Une relecture des textes de gestion du secteur funéraire a été faite d’août à décembre 2017 par la Direction générale de l’Etat Civil (DGEC) pour moderniser ce secteur et se conformer aux normes de santé. Le personnel de la Gendarmerie a été mis à la disposition du MISP.

Renforcement des capacités :

Les Pairs éducateurs et secouristes (PES) des 21 communes à haut risque ont été formés en mai 2016. Une simulation grandeur nature du PCN de la commune d’Athiémé a été organisée du 29 mai au 1er juin 2017. Les acteurs départementaux ont été formés à travers la simulation du Mode opératoire normalisé de communication en cas d’alerte hydro-climatique à Bohicon et à Savalou en août 2017. Le personnel de l’étal civil a été formé en décembre 2017 à la meilleure tenue des registres d’état civil pour une identité sécurisée des Béninois.

Equipements et infrastructures:

Les PES ont acquis en 2017 des équipements dans le cadre du Projet d'urgence de gestion environnementale en Milieu urbain (PUGEMU) pour le renforcement de leurs capacités d’intervention. Les Points focaux (PF) de réduction des risques de catastrophe ont reçu du matériel roulant à deux roues pour accroître leur capacité opérationnelle et leur mobilité. La clôture du centre de secours de Sèmè-Podji a été achevée pour sécuriser ce centre. Pour améliorer les conditions de vie et de travail des sapeurs-pompiers, un bâtiment a été réceptionné à Abomey-Calavi et à Sodjéatimey en 2016; à Lokossa également, un bâtiment administratif a été provisoirement réceptionné. Les locaux du centre de secours de Kandi ont été réfectionnés en 2017.

Elaboration du registre de population

Des cadres de la DGEC ont été mis à la disposition des communes depuis juin 2016 pour y appuyer l’état civil. Des centres secondaires d’état civil ont été constamment créés depuis avril 2016 pour améliorer les taux d’enregistrement des naissances et décès et l’accès des services aux populations. L’état des lieux de l’état civil et de la politique nationale de l’état civil a été élaboré de juin 2016 à décembre 2017. Le programme d’élaboration du registre de population a démarré depuis janvier 2017.

Mise à disposition de véhicules, motos et pièces détachées

Un lot de matériels roulants a été remis à la Sécurité et à la Défense pour répondre aux plaintes d’absence de véhicules d’intervention. Ainsi, la Police et la Gendarmerie nationales ont reçu, le 30 novembre 2016, 42 véhicules et 585 motos tout terrain, équipées de gyrophares et casques ; et huit tonnes de pièces détachées. Le 24 avril 2017, 49 véhicules ont été remis à la Police nationale, à la Gendarmerie et aux sapeurs-pompiers. Le 8 septembre 2017, 30 pick-up ont été remis à la Police et à la Gendarmerie nationales. En décembre 2017, 20 pick-up ont été remis aux Forces de sécurité. Soit au total, 141 véhicules et 585 motos.