La Nation Bénin...
Ils
en savent davantage sur les points de discorde entre la classe politique se
réclamant de l’opposition et les soutiens au régime de Patrice Talon, au sujet
du code électoral. Gilbert Déou Malè, ministre conseiller à la justice et aux
relations extérieures, a ciblé les conducteurs de taxi-moto communément appelés
Zémidjan pour l’exercice, jeudi 5 juin dernier à Cotonou.
«
Nous avons voulu échanger avec les conducteurs de taxi-moto par rapport au code
électoral dans la perspective des élections générales ; mais aussi à
l’impartialité de la justice, aux relations entre le Bénin et ses voisins etc
». Tels sont les sujets essentiels au
menu des discussions, jeudi 5 juin dernier, entre le ministre conseiller
Gilbert Déou Malè, et les conducteurs de taxi-moto communément appelés
Zémidjan. Partant du fait que le chef de l’Etat a placé son mandat sous le
signe des réformes, le ministre conseiller a expliqué à ses interlocuteurs le
bien-fondé des dispositions du code électoral notamment en ce qui concerne la
question de 20 % comme deuxième seuil d’éligibilité des partis au partage des
sièges pour les législatives, après les 10 % préalablement obtenus. A en croire
Gilbert Déou Malè, ces différentes réformes ne visent qu’un seul but: le
renforcement de l’unité nationale. Selon le ministre conseiller, cette action
de sensibilisation à l’endroit des Zémidjan est aussi une initiative préventive
en vue de la tenue d’élections apaisées en 2026.
« Nous savons que si les citoyens comprennent le fond du code, la vision, la cohérence de cette vision, plus personne ne viendra leur vendre la peur. Et la cible zémidjan est très importante parce qu’un zémidjan par jour, ça fait des dizaines de personnes. Pendant leur pause au niveau de leur parc de stationnement, il y a des débats qui se mènent. Et un zémidjan qui a compris le code, ça fait des milliers de Béninois ayant compris le code», a indiqué Casimir Sossou, vice-président de la commission des lois à l’Assemblée nationale. Aussi, ajoute-t-il, comme particularité, la séance s’est déroulée en langue fon, et cela a permis à tous les participants de comprendre, de fond en comble, tous les points objet de critiques. « Dès lors qu’ils comprennent, ce sont des applaudissements qui suivent nos propos. Tout est clair dans ce code électoral. Il n’y a que celui qui veut tuer son chien qui l’accuse de rage. Les gens refusent peut-être d’aller travailler, d’aller mobiliser, d’aller sensibiliser la population. Pour nous, le code tel que révisé en 2024, ne suit que le parcours normal de toutes les lois électorales. D’aucuns parlent d’exclusion, ce n’en est pas une. Le législateur béninois a cette particularité de définir des normes propres au Bénin », a poursuivi Casimir Sossou.