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Session du médiateur de la République: 115 recours contre 38 structures publiques en étude

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Face-à-face cadres du médiateur de la République et ceux du Memp qui planchent sur des  réclamations des citoyens adressées à leur ministère et restées sans suite Face-à-face cadres du médiateur de la République et ceux du Memp qui planchent sur des réclamations des citoyens adressées à leur ministère et restées sans suite

Le médiateur de la République a démarré, ce mercredi 26 juillet, les travaux de sa première session au titre de l’année 2023. Au total, 115 recours formulés par des citoyens contre 38 structures de l’administration publique béninoise sont en étude pendant quinze jours.  


Par   Thibaud C. NAGNONHOU, le 27 juil. 2023 à 07h29 Durée 3 min.
#Médiateur de la République
Le médiateur de la République est en session depuis ce mercredi. Les travaux qui durent quinze jours connaitront de l’étude de 115 dossiers concernant 38 administrations publiques. Lesquelles seront reçues au siège de l’institution à Porto-Novo. Les réclamations concernent notamment des affaires domaniales et foncières, la carrière des agents, les pensions de retraite, les créances sur l’Etat ou sur les collectivités locales et autres. Cette session est l’une des activités majeures du médiateur de la République.  Elle s’inscrit dans la droite ligne des dispositions de l’article 1er  de la loi n°2009-22 du 03 janvier 2014 créant l’institution. Selon celles-ci, le médiateur de la République « est un organe intercesseur gracieux entre l’administration publique et les administrés ». A ce titre, il reçoit les griefs des administrés relatifs au fonctionnement des administrations centrales de l’Etat, des collectivités décentralisées, des établissements publics et les étudie afin d’y apporter des solutions équitables. Il suggère au chef de l’Etat des propositions tendant au fonctionnement et à l’efficience des services publics. Il contribue de façon générale à l’amélioration de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance administrative. Ainsi, dans le cadre de l’accomplissement de cette mission, le médiateur de la République saisit par des demandes d’intervention les administrations mises en cause par les citoyens-requérants en vue de trouver des réponses aux préoccupations de ces derniers. 
Ouvrant les travaux ce mercredi, le secrétaire général du médiateur de la République, Boniface Kiatti, a informé qu’à la date du 30 juin dernier, l’institution a enregistré et traité pour le compte de cette année, 238 réclamations relatives essentiellement à la gestion de la carrière des agents de l’Etat (22,81 %), aux affaires domaniales (16,36 %), aux prestations sociales (12,77%), aux dysfonctionnements ou défaillances dans les services publics (22,38 %), aux créances sur l’Etat ou autre organisme investi d’une mission de service public (7,60%) et à la non-exécution de décisions de justice (2,50%). Le volume des dossiers aurait pu être important si, dans la pratique, les services ou établissements publics, semi-publics ou les collectivités locales saisis des demandes d’intervention du médiateur de la République répondent toujours favorablement à ces sollicitations dans les délais souhaités. La parade de la session est donc trouvée pour contraindre ces structures publiques à se prononcer. La session est l’une des principales formules imaginées par le médiateur de la République depuis bientôt huit ans pour retenir, au cours de séances plénières avec les cadres des directions techniques des administrations, les solutions à apporter aux réclamations des citoyens jusque-là restées sans suite, a souligné Boniface Kiatti. Le secrétaire général du médiateur de la République a invité les administrations publiques concernées à plus de collaboration pour non seulement donner satisfaction à la totalité des dossiers enrôlés à la présente session, mais aussi améliorer de façon significative à l’avenir le taux de réactivité aux saisines. Le directeur des recours du médiateur de la République, Clotaire Olihidé fait savoir qu’au regard de l’importance et de l’impact des sessions, l’institution a décidé de les tenir depuis 2022 deux fois par an au lieu d’une fois. Le bal a été ouvert ce mercredi avec le ministère des Enseignements maternel et primaire. 37 autres structures publiques sont attendues pour le même exercice devant les cadres du médiateur de la République ■