La Nation Bénin...
Le Conseil économique et social (Ces) du départemental du
Littoral a officiellement lancé, vendredi 13 juin, à la salle de conférence de
la préfecture de Cotonou, sa première session extraordinaire. Une rencontre de
cinq jours, ouverte par le président Conrad Gbaguidi, placée sous le sceau de
la proximité républicaine et de la responsabilité partagée.
C’est dans une salle comble que s’est ouverte la session
extraordinaire du Conseil économique et social (Ces) du département du
Littoral, en présence des autorités préfectorales, des élus locaux, des têtes
couronnées et des membres du Conseil national. Le coordonnateur départemental,
Isidore Gnonlonfoun, dans son discours, a salué l’esprit de réforme insufflé
par la loi 2024-26 du 17 juillet 2024, portée par le président de la
République, Patrice Talon. Cette loi institue un Conseil plus proche des
citoyens, visible, important et performant. « Soyez-en fiers, messieurs les
présidents, car ce faisant, vous bâtissez une institution à la hauteur des
espérances nationales », a-t-il déclaré, soulignant l'engagement du Ces à
répondre concrètement aux attentes locales.
Prenant la parole, le président du Conseil économique et
social, Conrad Gbaguidi, a situé cette session dans une dynamique inédite,
celle d’un ancrage local affirmé de l’institution. Il a salué la mobilisation
des autorités et acteurs du territoire, avant de rappeler les objectifs de la
session notamment l’appropriation des textes fondateurs, l’examen des
auto-saisines issues du terrain, et la promotion d’une gouvernance plus
inclusive. « Ce rendez-vous n’est pas un simple rituel administratif. Il marque
un tournant dans la construction d’une République fondée sur l’écoute, le
dialogue et la responsabilité partagée », a-t-il affirmé. Le président Conrad
Gbaguidi est également revenu sur les engagements pris à la suite du séminaire
tripartite du 30 mai dernier, réunissant gouvernement, Parlement et Ces autour
d’une même vision : rapprocher les institutions des citoyens et assurer une
meilleure cohérence des politiques publiques.
Au cœur des échanges prévus durant cette session, des thématiques cruciales pour le département : précarité sur les berges lagunaires, conditions de relogement post-réaménagement du marché Dantokpa, consommation de stupéfiants par les jeunes, pression foncière et raréfaction des espaces maraîchers. Autant de préoccupations remontées lors de la tournée du Ces en avril dernier, et qui forment désormais une cartographie précise des urgences sociales du Littoral. Le président du Ces a insisté sur la nécessité de transformer ces constats en actions concrètes, soulignant que « ces sujets ne doivent pas finir dans le silence de rapports non lus ». Pour conclure, il a lancé un appel à l’engagement collectif, illustré par un proverbe africain : « Qui veut du miel doit avoir le courage d’affronter les abeilles ». Durant donc cinq jours, les conseillers départementaux auront pour mission d’examiner, de débattre et de proposer des réponses pertinentes aux défis locaux, dans un esprit d’écoute active et de co-construction démocratique.