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Signature de convention de partenariat entre l’Ancb et l’Efob: Elus français d’origine béninoise, partenaires au développement national

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Par   Josué F. MEHOUENOU, le 27 juin 2018 à 06h36

L’appel du chef de l’Etat aux compétences de la diaspora béninoise de se mettre au service du développement a reçu un écho favorable auprès des élus français d’origine béninoise. Leur association a signé, ce mardi 26 juin à Cotonou, une convention de partenariat avec l’Association nationale des communes du Bénin (Ancb). Entre les deux associations, c’est le point de départ d’une collaboration mutuellement gagnante et bénéfique.

Artisan discret de la diplomatie participative de la diaspora béninoise à l’effort de développement national, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien Agbénonci, a été le premier à saluer la concrétisation de l’accord de partenariat entre l’Association des élus français d’origine béninoise (Efob) et l’Association nationale des communes du Bénin (Ancb). « Les compétences de ce pays où qu’elles se trouvent doivent être mises au service de nos compatriotes », retient le ministre. « Cette autre partie de nous qui fait des merveilles ailleurs doit aussi servir la cause du pays », continue le patron de la diplomatie béninoise qui retrace le parcours qui a conduit à cette convention de partenariat qui augure d’une collaboration nouvelle entre l’Efob et l’Ancb.
L’importance de ce mariage a fait du président de la République en personne, le témoin de sa concrétisation. Comme lui, de nombreux maires et élus municipaux et communaux étaient de la partie pour vivre cet inédit instant longtemps rêvé et voulu par le président Patrice Talon, selon plusieurs témoignages.
Hubert Zoutu, maire d'Heudebouville en République française pour le compte de l’Efob et Luc Sètondji Atrokpo, maire de la ville de Bohicon, président de l’Ancb, vont ainsi concrétiser cette convention par le paraphe et l’échange des documents y afférents.
L’acte est historique. Il honore surtout les élus français d’origine béninoise qui ont voulu se mettre au service de leur pays, apprécie le président Patrice Talon. A ces Béninois qui font la fierté du pays au-delà du continent, qui ont réussi à se faire adouber par les chapelles politiques françaises et qui ont gagné la confiance des électeurs et citoyens de ce même pays, le président de la République n’a pas manqué de dire toute son admiration. « Rares sont les Béninois qui affichent leur origine à l’extérieur », regrette le chef de l’Etat qui apprécie l’engagement et le courage de ces élus qui ont décidé malgré la charge portée en France, de se mettre au service de la patrie d’origine. Fier de cette option, il déclare révolu le temps où le Béninois renie ses origines ; et souhaite que cette convention soit le point de départ d’une contribution plus efficace de la diaspora au développement du pays. Pour ce qui le concerne, la partition du pouvoir central ne fera pas défaut à tous les projets concrets qui naîtront de ce partenariat qu’il a souhaité fécond et porteur de bien-être pour les populations, assure-t-il.

Nouvelle page

« Ensemble, nous définirons les projets pertinents à mener par les deux parties pour le rayonnement de la décentralisation et pour accompagner le président de la République et son gouvernement dans leurs œuvres de développement de notre pays ». C’est le vœu fort formulé par le président de l’Ancb, au terme de la signature de l’accord. Au nom des maires du Bénin, il dit compter sur le lobbying que fera l’association des élus français d’origine béninoise et la sollicitude avec laquelle, le chef de l’État s’occupe des questions de décentralisation. Pour lui, en effet, le temps est à la renaissance de la décentralisation avec le président Patrice Talon et il en donnera la preuve en citant, entre autres, la fixation par le gouvernement des chefs-lieux de département, la nomination de douze préfets, la mise en place du Fadec-assainissement, du Fadec-énergie et la prise de plusieurs autres mesures pour accompagner efficacement le développement local. Cela témoigne de l’avis du président de l’Ancb de son respect et de son engagement à approfondir la décentralisation et la déconcentration, ainsi que cela est mentionné dans le Programme d’action du gouvernement.
Hubert Zoutu, représentant de l’Efob, au terme de la signature de la convention, laisse lire, lui aussi, des notes d’espoir pour le développement du Bénin à compter de cet accord qui rapprochera davantage la diaspora béninoise des actions de développement menées au pays. « Nous sommes venus pour travailler avec vous dans la réciprocité et dans une commune volonté d’œuvrer ensemble au développement », clarifie-t-il d’entrée. « Le bonheur de se retrouver chez soi » pour une telle cause est aussi bien appréciée par le porte-parole de l’Efob qui souhaite que les outils de bonne gouvernance et les expériences soient partagés entre les deux parties afin d’impacter le bien-être des populations. Il faudra agir aussi, d’après lui, à travers des interactions fécondes pour mériter la confiance des électeurs. Des projets d’avenir ! C’est ce qu’il souhaite surtout, car pour lui, l’Efob appartient à cette diaspora qui souhaite travailler aux côtés du gouvernement comme un partenaire. Un partenaire déterminé dont le sésame pour mobiliser toutes les énergies à la cause du développement du Bénin est une marque de détermination et une garantie d’engagement, conclut-il?