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Sortie des étudiants de l’UAC après la crise: Des doléances soumises au vice-Premier ministre

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Par   Site par défaut, le 11 sept. 2015 à 04h46

François Abiola, vice-Premier ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a reçu, hier jeudi 10 septembre, les responsables d’étudiants. Conduite par Fidèle Bocossa, président de l’Union nationale des étudiants du Bénin (UNEB), et Bill Souleyman Kingninouho, président de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (FNEB), la délégation lui a exprimé sa reconnaissance pour son implication dans le dénouement de la crise qui a sévi à l’Université d’Abomey-Calavi et soumis d’autres préoccupations.

Après l’obtention de la session de rattrapage, les responsables d’étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi ont jugé utile de retourner voir le vice-Premier ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique François Abiola pour lui exprimer leur reconnaissance.
Mais au-delà des remerciements pour son implication dans le dénouement de la crise à l’Université d’Abomey-Calavi, Fidèle Bocossa, président de l’Union nationale des étudiants du Bénin (UNEB), et Bill Souleyman Kingninouho, président de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (FNEB) et leurs suites ont posé à François Abiola, les problèmes actuels après l’accalmie.
Après avoir planté le décor, Fidèle Bocossa a exprimé la reconnaissance des étudiants au ministre de tutelle et Bill Souleyman Kingninouho, son camarade de la FNEB, a évoqué certaines questions qui lui tiennent à cœur. D’abord, il a cherché à savoir le délai de la présence des forces de l’ordre sur le campus d’Abomey-Calavi. «Il y a plus de militaires et de policiers sur le campus que d’étudiants», a-t-il ironisé. A ce sujet, il a plaidé pour leur retrait des lieux. Le deuxième point a rapport avec l’atelier sur le système LMD. Quant au troisième point, il concerne la destruction des infrastructures lors des mouvements de grève. Pour cette question, après avoir déploré la situation, les responsables d’étudiants ont rejeté que l’incendie du Service de scolarité de la Faculté des Sciences économiques et de gestion (FASEG) soit imputé à la période des mouvements. «Le Service de la scolarité de la FASEG a brûlé deux mois avant la crise», a tenu à rectifier Bill Souleyman Kingninouho, président de la FNEB. De même, il a soumis à leur hôte le sort des étudiants dont les motos ont été endommagées lors des mouvements. A ce propos, il a sollicité l’intervention du vice-Premier ministre François Abiola pour que des mesures sociales soient prises en leur faveur. Enfin, parlant des difficultés des étudiants dont les parents sont loin de Cotonou, il a plaidé que soient ouvertes les résidences universitaires pour qu’ils puissent composer les examens en toute quiétude.
Avant de répondre à leurs doléances, François Abiola a loué leur démarche et les a encouragés à y persévérer. S’agissant de la sécurité, il a presqu’exprimé son impuissance. «Laissons gérer. Mais on veille pour qu’il n’y ait pas d’abus», a-t-il fait savoir avant d’ajouter toutefois qu’il agit « dans l’ombre pour tempérer les choses». L’atelier sur le LMD, a-t-il rassuré, se tiendra et les étudiants seront associés. Sur le volet social, François Abiola a promis rencontrer, courant semaine prochaine, la nouvelle directrice du Centre des œuvres universitaires et sociales (COUS) pour voir ce qui peut être fait. « On va définir avec elle la date d’ouverture des résidences», a-t-il assuré. Pour les étudiants dont les motos ont subi des dommages, François Abiola a tout simplement indiqué qu’il verra comment cela pourrait être géré. Par rapport au Service de scolarité, il a demandé aux responsables de ne pas chercher à remuer le couteau dans la plaie. «L’important, c’est qu’on veuille réfectionner la scolarité», a dit François Abiola aux responsables d’étudiants pour les inviter au calme.