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Sports: Des défis relevés pour la promotion des disciplines sportives

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Par   Christian HOUNONGBE, le 06 avr. 2018 à 09h47
[caption id="attachment_28686" align="alignnone" width="1024"]Le chef de l'Etat, Patrice Talon (à droite) a œuvré à la réunifcation de la famille du football[/caption]

Depuis son avènement en avril 2016, le gouvernement du Nouveau départ s'attèle à satisfaire les attentes de l’ensemble du mouvement sportif béninois pour relever les défis du secteur des sports. Ainsi, le financement des fédérations, la formation à la base et le développement des infrastructures, sont depuis deux ans, les priorités du ministre en charge des Sports, Oswald Homéky.

Pendant ces deux dernières années, l’engagement du gouvernement aux côtés des fédérations sportives est total. Des subventions aux fédérations à la formation des encadreurs en passant par les études pour la mise en place des infrastructures, le gouvernement ne ménage aucun effort pour atteindre ses objectifs. Plus de 1 milliard de francs Cfa de subventions ont été allouées aux fédérations sportives en deux ans. Partant de la perception de l’enjeu que représente le développement du sport professionnel, l’Etat béninois n’a pas lésiné sur les moyens pour accompagner le secteur. De 502 millions de francs Cfa en 2017, le montant des subventions est passé à 553 millions francs Cfa en 2018. De plus, les subventions ont été mises à temps à disposition des fédérations, cette année. 

« Le choix que nous avons fait de renforcer les ressources mises à votre disposition, obéit à notre volonté de faire en sorte que vos différentes disciplines sportives puissent vraiment exister et permettre au Bénin de se révéler», a fait savoir le ministre Homéky lors de la remise des subventions, le 30 mars dernier. Le directeur du Sport d’élite, Bonaventure Coffi Codjia, justifie ce geste par le fait que l’Etat ait délégué aux fédérations sportives le pouvoir d’organiser et de promouvoir la pratique de leurs disciplines. « Une contribution appréciable est apportée à chaque fédération en fonction des besoins et des ressources disponibles », se réjouit-il.
Malgré, les difficultés économiques, le ministère en charge des Sports ne s’est pas dérobé à ses responsabilités en ce qui concerne l’appui financier depuis l’avènement du gouvernement du président Patrice Talon. Pour Julien Minavoa, président du Comité national olympique et sportif béninois, l’Etat contribue comme elle peut au financement des fédérations qui bénéficient en fonction de leurs programmes de subventions de l’Etat pour mener leurs activités au plan national et international. Il salue le management du ministre Oswald Homéky qui s’est battu pour améliorer en deux ans la cagnotte de cet appui qui tient compte de bien de critères. Pour lui, non seulement les subventions sont octroyées dans la transparence, mais elles sont données dès le premier trimestre comme le souhaite l’ensemble des acteurs du mouvement sportif national. D’ailleurs, les associations et les fédérations sportives sont les partenaires auxquels le ministère fait confiance pour atteindre ses objectifs. Selon Hermann Chabi, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’administration de la jeunesse, des sports et des loisirs, l’aide du ministère en charge des sports aux fédérations a également impacté les équipes nationales, les clubs en compétitions africaines et internationales. En témoigne le soutien financier de 30 millions de F Cfa du gouvernement apporté en février dernier aux clubs béninois engagés dans les compétitions de la Confédération africaine de football. Aussi, le ministère en charges des Sports joue-t-il un rôle de facilitateur entre les fédérations et les sponsors. Le ministre Oswald Homéky l’a encore rappelé aux fédérations lors de la dernière cérémonie de subventions aux fédérations : « En plus de tout ceci, nous aidons les fédérations qui viennent vers nous à bénéficier de l’appui de sponsors ce qui vient en appoint au soutien de l’Etat central », a-t-il-laissé entendre. Plusieurs disciplines ont été soutenues par le gouvernement actuel non seulement par l’octroi de subventions mais également par l’appui en termes de ressources humaines à travers l’aide de l’Etat à la formation des cadres et des athlètes.

Plusieurs encadreurs sportifs formés

Le processus de recrutement et de déploiement de 1200 encadreurs pour la formation des talents sur toute l’étendue du territoire national suit son cours. Ces encadreurs recrutés pour s’occuper des classes sportives et des associations sportives communales en athlétisme, en football, en basketball, en handball et dans les arts martiaux, ont été formés courant décembre 2017 et janvier 2018 par des experts pour la mise en œuvre du vaste programme de détection, de formation et de promotion des jeunes talents dans les écoles, dans les universités, dans les garnisons et dans les communes. A ce niveau le gouvernement a consenti de lourds investissements pour l'achat des équipements et matériels qui seront mis à la disposition des encadreurs pour leur permettre d’accomplir leur travail. Brigitte Tonon, expert de la Fédération internationale de basketball, a d’ailleurs salué cet effort du gouvernement de doter les établissements scolaires d’encadreurs de qualité.
Pour Eric Domingo, encadreur en basketball, « Le recrutement des encadreurs sportifs est une innovation du gouvernement actuel et ceci va renforcer la formation sportive à la base et le développement des disciplines », a-t-il confié. Des encadreurs ont été formés au profit des « Classes sportives en football » par l’Allemand Joachim Fickert en décembre dernier.
En plus de ces formations, le gouvernement octroie des bourses de formations aux athlètes et parfois aux dirigeants. C’est le cas des bourses octroyées aux athlètes par le ministre Oswald Homéky lors du gala des champions en 2017, en présence de la star du football camerounais Samuel Eto’o où plus de 50 millions de Fcfa ont été déboursés pour récompenser les athlètes. Les meilleurs athlètes ayant porté haut l’étendard du Bénin dans les compétitions continentales et internationales ne sont plus laissés en rade par le gouvernement. A travers des cérémonies de reconnaissance, le ministère en charge des Sports, témoigne de la gratitude du gouvernement à ceux-ci. Pour le gouvernement actuel, toutes les disciplines sont placées à la même enseigne. Les boulistes reçoivent les mêmes honneurs que les footballeurs. Pour preuve, la descente du ministre Oswald Homéky pour lancer les championnats ou les compétitions en judo, pétanques et autres considérées jusqu’alors comme disciplines mineures au Bénin.

En attendant des infrastructures aux normes

Le Bénin souffre d’un manque criant d’infrastructures de qualité. Mais depuis quelques temps, un vaste projet de dotation en infrastructures de qualité se déploie. « Plusieurs études ont été faites par le ministère en charge des Sports en collaboration avec le ministère du Cadre de vie pour la construction des infrastructures de qualité au profit des athlètes », a confié Hermann Chabi. Selon lui, les fruits de cette initiative ne tarderont pas à mûrir. Des études de faisabilité et topographiques ont été effectuées dans tous les départements et les travaux sont annoncés pour les prochains mois. Dans le secteur des Sports, les infrastructures représentent un outil indispensable. « Le développement du sport est fonction du développement de nos infrastructures sportive », a-t-il fait remarquer. D’ailleurs, l’ambitieux programme d’action du gouvernement dans ce domaine a prévu la construction d’une infrastructure pluridisciplinaire de 7000 places en lieu place du Palais des sports ; l’érection de stades de normes internationales dans tous départements et communes du pays.
Dans la catégorie de l’aide en infrastructures, il faut souligner que la quasi-totalité des aires de jeux appartiennent à l’Etat. Suivant les textes, le gouvernement facilite l’accès aux fédérations. Des équipements sont également distribués aux fédérations et associations sur la base de leur demande. Hermann Chabi invite le gouvernement à continuer à créer le cadre technique favorable à la construction des infrastructures sur toute l’étendue du territoire nationale. Pour lui, le développement du sport n’incombe pas seulement au ministère de tutelle mais aussi aux fédérations qui doivent travailler à voir une feuille de route ou un plan travail annuel assorti de chronogramme rigoureux. Il va falloir que les fédérations s’organisent mieux pour accompagner la volonté politique.

Une médiation dynamique et permanente

Le gouvernement de la Rupture a réglé plusieurs situations conflictuelles entre les membres des fédérations sportives. C’est ainsi que la médiation du chef de l’Etat Patrice Talon, en personne, a abouti à la mise en place d’un comité transitoire à la Fédération béninoise de football en crise depuis 2010. Les membres qui ne parlaient pas le même langage collaborent ensemble jusqu’à l’assemblée générale prochaine. « Il faut saluer le travail de médiation accompli par le gouvernement même si la crise n’a pas encore trouvé une solution définitive » confie Hermann Chabi. N’eût été l’intervention du gouvernement avec le soutien du Comité national olympique et sportif béninois (Cnosb) dans des situations, on aurait assisté à d’autres conflits. En badminton, en golfe, en tennis de table et autres, le ministre en charges des sports a joué sa partition pour aplanir les divergences et les malentendus.