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Suspension de la motion de grève: Les enseignants s’engagent à rattraper le temps perdu

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Par   zounars, le 29 nov. 2015 à 20h57

Suspension de la motion de grève: Les enseignants s’engagent à rattraper le temps perdu


Les grèves perlées des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire ont été suspendues vendredi 27 novembre dernier à la Bourse du Travail. A l’unanimité, les enseignants du Front d’action des syndicats de l’éducation invitent le gouvernement à un réaménagement consensuel du calendrier scolaire.

Le Front d’action des syndicats de l’éducation décide «en toute responsabilité, en s’appuyant sur les acquis majeurs obtenus dans un contexte politique difficile, et l’intérêt de l’école, de la suspension de la motion de grève de 96 heures en vigueur par tacite reconduction. En conséquence, le Front appelle tous les enseignants à effectuer la reprise des activités pédagogiques dans l’ordre et la discipline librement consentis pour compter du lundi 30 novembre 2015 à 7 heures sur toute l’étendue du territoire national». C’est ainsi que les enseignants grévistes se sont conviés à la reprise des activités pédagogiques. Mais ils donnent au gouvernement un moratoire qui court du 1er décembre 2015 au 31 janvier 2016 aux fins de s’assurer de la mise en œuvre effective des mesures prévues dans le relevé des conclusions du Conseil des ministres du 19 novembre dernier.

Le porte-parole du Front, Maxime Okoundé ne s’arrête pas en si bon chemin. Il a ensuite invité tous les enseignants à la vigilance pour le respect scrupuleux des points d’accord avec le gouvernement. Car, a-t-il enseigné, aucune lutte ne se gagne une fois pour toutes. Pour lui, le Front exige du gouvernement, le réaménagement consensuel du calendrier scolaire. Et ce, afin que le temps perdu puisse être rattrapé en partie. Il a ensuite invité ses collègues à une mobilisation permanente pour leur permettre d’obtenir l’application progressive des autres avantages prévus dans leurs (désormais) statuts particuliers.
Maxime Okoundé n’a pas manqué de remercier, pour leur clairvoyance, les secrétaires généraux signataires du relevé des conclusions du 27 mars dernier et rejoint par la suite par l’UNSTB, base référentielle de l’obtention des 10 000 F CFA, de la révision des statuts particuliers et du mouvement de grève actuel.
Pour mettre un terme à sa déclaration, le porte-parole du Front d’action des syndicats de l’éducation prévient le gouvernement béninois : « En tout état de cause, le Front prend l’opinion publique nationale et internationale à témoin et rend le gouvernement responsable des déconvenues qui découleraient du non-respect des engagements pris au nom de l’école publique»?