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Tension autour de la répression du non port de casque: Le gouvernement apaise policiers et populations

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Policiers et usagers de la route appelés à la bonne entente Policiers et usagers de la route appelés à la bonne entente

Le contrôle du port de casque sur les routes est avant tout une opération citoyenne qui ne devrait aucunement conduire à des exactions ou affrontements. Mais face aux affrontements entre policiers et certaines populations, le gouvernement appelle à la retenue. 

Par   Joël C. TOKPONOU, le 19 avr. 2024 à 04h59 Durée 3 min.
#Tension autour de la répression du non port de casque

Le contrôle du port de casque et du respect du code de la route a connu des situations conflictuelles dans certaines villes, du fait de la mésentente entre policiers et usagers de la route. Les cas les plus inquiétants restent ceux de Natitingou et de Bohicon. Ces faits, a priori marginaux, tendent à faire oublier la réelle finalité de l’opération. « Il faut comprendre surtout la volonté du gouvernement de préserver les vies humaines plutôt que de réprimer les contrevenants», indique Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement. Il ramène ainsi les uns et les autres à l’essentiel de cette opération déclenchée le 1er mars dernier et qui vise à réduire les accidents de la route. Cette initiative gouvernementale est d’ailleurs très appréciée, et même hors des frontières béninoises. «Je suis honoré de revenir au Bénin après une décennie. Les quelques trajets effectués hier de l’aéroport à l’hôtel, puis ce matin, m’ont permis de ressentir un nouveau dynamisme dans le pays», faisait savoir Jean Todt, envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies qui avait séjourné à Cotonou, début mars. Il en avait profité pour sensibiliser les populations autochtones à prendre conscience des réalités et inviter le gouvernement à continuer l’application de la mesure. « La route tue. C'est une évidence. Il faut poursuivre les efforts et faire respecter strictement les textes », avait-il poursuivi.

S’agissant des affrontements qu’il y a eus entre policiers et certaines populations dans le cadre de la répression pour non port de casque, le porte-parole du gouvernement rassure que les hommes en uniforme fautifs subiront la rigueur de la loi. «Les sanctions ont commencé par tomber », annonce-t-il. Même s’il ne l’a pas évoqué lors de sa sortie médiatique, il est connu que les quatre agents de la Police républicaine filmés dans une altercation avec un conducteur d’engin à deux roues ont été d’abord gardés à vue, puis auditionnés par le procureur de la République du tribunal de première instance de Natitingou et déposés à la prison civile de la même ville.

A l’endroit des policiers, Wilfried Léandre Houngbédji lance un message édifiant. «Nos policiers gagneraient à être plus professionnels et corrects envers les populations », leur a-t-il recommandé. Il les invite ainsi à mettre en œuvre strictement les enseignements reçus lors de leurs différentes formations et qui devraient leur permettre d’être réellement au service des populations pour leur sécurité et celle de leurs biens. D’ailleurs, c’est le cas pour la majorité des agents qui restent exemplaires.

Le secrétaire général adjoint du gouvernement rassure que des instructions sont données pour que les cas d’affrontement ne se produisent plus. Mais s’il doit en être ainsi, cela ne dépend pas que des agents de police. Les populations, notamment les usagers de la route sont parfois sinon souvent à la base de ces situations. Wilfried Léandre Houngbédji appelle alors ces derniers à la retenue et au respect des hommes en uniforme qui ne sont là que pour les protéger. «La Police républicaine, c’est notre Police républicaine. Elle est à notre service et nous lui devons respect», a insisté le porte-parole du gouvernement.