La Nation Bénin...
Des tirs ont été entendus à
l’aube, ce dimanche 7 décembre à Cotonou, dans la zone résidentielle du
président Patrice Talon. Certains hommes en uniforme ont revendiqué une prise
de pouvoir, évoquant la création d’un « Comité militaire pour la refondation »
dans un élément audiovisuel diffusé en boucle à la Télévision nationale. Ce qui n’a pas manqué de provoquer
quelque émoi au sein de la population. Mais aux dernières nouvelles, plus de
peur que de mal, la situation est restée sous contrôle des Forces républicaines.
Alors que le président Patrice Talon s’apprêtait à passer la main avec la prochaine élection présidentielle déjà programmée pour se tenir en avril, un groupuscule d'assaillants en armes a tenté d'éprouver la démocratie béninoise. Le Bénin s’est en effet réveillé, ce dimanche 7 décembre, avec la terrible nouvelle d’une tentative de remise en cause de l'ordre républicain.
Selon les informations
recueillies, un groupe d’hommes en uniforme aurait tenté dans un premier temps
de s’approcher de la résidence du président de la République, sous des feux
nourris, au petit matin. Quelques temps après, un message en boucle commence
par passer sur la Télévision nationale, la SRTB. Des militaires se présentant
comme membres d’un « Comité militaire pour la refondation » affirmaient avoir
pris le pouvoir, et ont annoncé la suspension de la constitution, la
dissolution des institutions et des partis politiques, ainsi que la fermeture
des frontières. « Le président Patrice Talon est démis de ses fonctions de
président de la République et le lieutenant colonel Pascal Tigri est nommé
président du comité militaire de la refondation », indiquait le porte-parole de
ces hommes en uniforme dans ledit message. Mais peu après, des militaires de la
Garde nationale se sont positionnés aux alentours de la Télévision nationale,
où les assaillants se seraient retranchés, pour en reprendre le contrôle. Selon
les mêmes sources, ni la résidence présidentielle ni le palais de la présidence
n’ont été pris et le chef de l’État serait en sécurité.
Tentative de déstabilisation au Bénin