Wilfried Léandre Houngbédji au sujet des législatives de 2023 : « Le processus se déroule de façon inclusive comme souhaité… »
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Par
Arnaud DOUMANHOUN, le 25 avr. 2022
à
11h02
Le porte-parole du gouvernement s’est prononcé sur le déroulement du processus électoral enclenché, dans la perspective des législatives de janvier 2023. A l’occasion de sa rencontre périodique avec les médias, dont la séance du vendredi 22 avril, s’est tenue au siège du quotidien La Nation à Cotonou, Wilfried Léandre Houngbédji assure de la bonne foi du gouvernement.
L’établissement de la Liste électorale informatisée à quelques mois des élections législatives est au cœur de l’actualité politique. L’Agence nationale d’identification des personnes (Anip), organe ayant en charge l’opération, essuie quelques critiques, mais le gouvernement rassure. « Depuis que le processus a été lancé par l’Anip, nous avons observé que tous les partis politiques, quelle que soit leur obédience, ont été invités et associés à la démarche. A leur tour, ils ont invité les militants, et par-delà eux, les populations en général à sortir pour satisfaire aux formalités. Le processus se déroule de façon inclusive comme souhaité … »,
a déclaré le porte-parole du gouvernement. Les Béninois iront aux urnes en janvier 2023 pour élire leurs représentants au parlement.
A 60 jours au plus tard, avant la date du scrutin, l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) transmet à la Cena, la Liste électorale informatisée, tel que l’indique l’article 17 du code électoral. L’opération est en cours. « Le gouvernement a demandé à l’Agence en charge des opérations, de faire en sorte que toutes les parties prenantes soient associées, s’expriment librement pour apporter leur contribution. C’est ce qui est en cours. Il faut espérer que chacun continue de jouer sa partition, pour que le processus se mène à terme et conduise à des élections législatives ouvertes, assez disputées, où chaque formation politique va sur le terrain, vend ses atouts, sensibilise les électeurs, et essaye de l’emporter », a souligné le porte-parole, Wilfried Léandre Houngbédji.
Pour lui, le processus est inclusif, car l’opposition y prend part. Il ne s’explique donc pas la polémique relative à la remise en liberté de certains acteurs, agitée dans l’opinion, comme condition à une participation au scrutin. Le devoir du gouvernement, relève-t-il, est de créer les circonstances d’une élection inclusive. Mais pour ce qui concerne les personnes se retrouvant dans les liens de la justice, cela relève des prérogatives du pouvoir judiciaire. « Est-ce que libérer quelqu’un qui est en prison pour une raison donnée est une condition pour aller aux élections législatives ? Ce n’est pas une condition. Tout ce que nous faisons aujourd’hui, et que les Béninois apprécient c’est faire en sorte que le processus soit ouvert à tout le monde. Et le gouvernement a demandé à l’organe en charge du processus d’associer toutes les parties prenantes », a-t-il expliqué avant de rappeler que tous les partis politiques ont répondu à l’appel de l’Anip, sauf Restaurer l’espoir, pour des raisons qui lui sont propres. « Si on cherche de faux arguments pour boycotter à nouveau les élections, ça va être un autre débat. Chacun de nous observe la bonne foi du gouvernement. La bonne démarche qui associe tout le monde, et chacun comprend que si dans ces conditions quelqu’un émet encore des réserves ou cherche des alibis pour se retirer du processus, c’est qu’il a certainement d’autres intentions », a conclu Wilfried Léandre Houngbédji.