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47e Assemblée générale de la Cpccaf: Des conventions signées pour des perspectives meilleures

Société

A Cotonou depuis ce mardi 9 mai, la Conférence permanente des Chambres consulaires africaines et francophones (Cpccaf) a tenu sa quarante-septième Assemblée générale, ce jeudi 11 mai. A cette importante date qui marque le cinquantième anniversaire de la Cpccaf, plusieurs conventions de partenariat ont été signées entre les chambres consulaires ; gage de perspectives meilleures pour l’institution et ses membres. 

Par   Anselme Pascal AGUEHOUNDE, le 12 mai 2023 à 08h07 Durée 2 min.

« Cinquante ans de partenariat africain et francophone », c’est le thème au cœur de la quarante-septième Assemblée générale de la Conférence permanente des Chambres consulaires africaines et francophones (Cpccaf).
Honoré que ce soit le Bénin qui accueille ces assises, Arnauld Akakpo, président de la Cci Bénin, indique que ce thème est révélateur de la nécessité de faire l’état des lieux et de s’orienter sur des perspectives pour le renforcement de la coopération entre les chambres consulaires africaines et francophones. A l’en croire, cette assemblée générale devra aboutir à des résolutions favorisant un nouveau départ et une nouvelle dynamique pour la floraison des organisations membres du réseau et des entreprises. « Depuis 50 années, notre vaste réseau œuvre au développement des chambres consulaires membres et des entreprises. La force de notre réseau, c’est 8 millions d’entreprises dans 32 pays dont 26 en Afrique. C’est aussi le partenariat avec des entreprises françaises et le couplage entre entreprises africaines et francophones. Nous voulons créer une chaine de valeur francophone », va préciser Christophe Eken, président de la Cpccaf. Pour lui, il appartient aux gouvernants de soutenir les chambres consulaires en les dotant de ressources et de moyens suffisants pour leur permettre d’assurer l’accès à l’information aux entreprises et de renforcer leurs capacités techniques et managériales…Abordant les préoccupations contemporaines au cœur des réflexions du réseau, il évoque la nécessité de renforcer le partenariat public-privé, la mise en œuvre de stratégies pour booster l’insertion de la jeunesse et l’autonomisation des femmes, la mise en place d’incubateurs pour les jeunes entreprises… Pour Christophe Eken, la Cpccaf devra profiter du plein potentiel de son réseau de 8 millions d’entreprises en favorisant les partenariats et couplages entre entreprises francophones. C’est bien ce que soutient Shadiya Assouman, ministre de l’Industrie et du commerce. C’est selon elle, le moment de renforcer le partenariat entre les entreprises africaines en plein essor et celles francophones. Elle salue à juste titre les conventions de partenariat signées à l’occasion de ces assises notamment la convention en soutien au développement des Petites et moyennes entreprises (Pme) à travers la création d’une plateforme. Faut-il le préciser, les présentes assises ont permis à la Cci Bénin de signer plusieurs partenariats avec ses pairs notamment la Cci Bordeaux Gironde, la Cci Togo, la Cci de Pointe noire (Congo Brazzaville), la Cci de Guinée-Conakry, la Cci Tchad...

Le Bénin, un choix judicieux

Marc Vizy, ambassadeur de la République de France près le Bénin, fait observer que 50 ans après sa création, la Cpccaf reste dans la droite ligne de ses missions originelles. Le choix du Bénin pour abriter les assises de ce cinquantenaire est judicieux car, selon lui, le Bénin donne l’exemple du dynamisme et de l’intégration entrepreneuriale que la Cpccaf ambitionne pour ses membres. Il l’illustre par la priorité donnée à l’enseignement technique et professionnel, au tourisme et à l’agriculture au Bénin d’une part et la collaboration entre entrepreneurs de plusieurs nationalités francophones sur les grands chantiers de développement au Bénin d’autre part. Shadiya Assouman, ministre de l’Industrie et du Commerce, confirme que ces assises se tiennent à une période où le Bénin est sous les projecteurs pour sa bonne gouvernance et la vision extraordinaire de son président. Le Bénin depuis 2016 a fait l’option d’une transformation structurelle de ses fondamentaux pour atteindre le standing des pays donnés en exemple pour leur vision de développement. Christophe Eken, président de la Cpccaf reconnaît d’ailleurs dans l’organisation réussie de cet événement, la volonté du gouvernement béninois d’accompagner l’essor du secteur privé et d’encourager les initiatives fédératives qui portent cette ambition.
Présentant les opportunités d’investissement au Bénin, Laurent Gangbès, directeur de l’Agence de promotion des investissements et des exportations, a donné quelques raisons d’investir au Bénin. Il fait notamment remarquer que le Bénin est une porte d’entrée pour tous les pays de l’hinterland notamment les pays qui n’ont pas de façade maritime, vers un marché de 420 millions de personnes. C’est un pays dont la résilience de l’économie est saluée par les différents instruments de notation et qui produit des performances remarquables dans plusieurs filières comme le coton, le cajou, le soja… Laurent Gangbès a également évoqué les dispositifs mis en place pour faciliter les investissements notamment le Code des investissements et les facilités offertes dans la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé. Toutes choses qui ont séduit les participants, en attendant leur incursion sur le terrain ce vendredi 12 mai.