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Arraisonnement de produits agricoles aux frontières: Les clarifications du ministre Gaston Dossouhoui

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Dans ce qu’il convient d’appeler la crise du soja, beaucoup de camions et de transporteurs font les frais de leur entêtement. Les forces de sécurité bloquent systématiquement ces produits sur le point d’être frauduleusement sortis du territoire national à des fins commerciales.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 24 avr. 2023 à 06h20 Durée 1 min.

« Est-ce que l’intention première du transporteur ou du commerçant est de développer l’économie du Bénin ? ».
Cette question du ministre Gaston Dossouhoui montre à suffisance que les mesures du gouvernement relatives à l’interdiction d’exporter frauduleusement les produits agricoles sont fondées. Il faut comprendre, au dire de Gaston Dossouhoui, que c’est dans les sorties par voie terrestre que toutes les fraudes sont possibles. « Au port, il n’y a plus de fraude. Le contrôle est systématique. Comme nous ne pouvons pas dire que nos produits ne vont pas sortir par voie de terre, on a mis une taxe liée à ce mode de transport. Elle est spécifique et permet de mettre la sécurité à contribution pour gérer ce qui est sorti. Et si vous payez ce qu’on vous demande de payer, vous allez passer. Si vous ne pouvez pas payer, revenez ici pour vendre par le port. Ce n’est pas les mêmes niveaux de taxe. Ces choses ont besoin d’être dites pour que vous soyez rassurés. Pas de préjugés sur les taxes», a clarifié Gaston Dossouhoui. C’est en réalité ce modèle de taxation et de redevances à payer qui amène les producteurs à forcer l’exportation des produits tels que le soja et la noix de cajou. Mais c’est sans compter avec la vigilance des forces de sécurité et de la douane.
Ces corps veillent à la mise en œuvre de la politique agricole et industrielle du gouvernement. Les redevances sur ce qui constitue les matières premières contribuent aux actions de développement du Bénin telles que la construction des écoles, des centres de santé. Elles développent aussi l’économie du pays, a-t-il poursuivi, quand on sait combien le gouvernement s’investit pour accompagner le producteur béninois. Les différents appuis et facilitations du gouvernement ont permis aux paysans d’accéder aux intrants agricoles à moindre coût. Ce qui a contribué à la forte production des cultures que certains tentent d’exporter frauduleusement, malgré les capacités industrielles du Bénin.
Il faut donc, selon le ministre, «tirer les oreilles aux transporteurs pris aux frontières ».
Ces derniers seront sans doute amendés pour contribuer à l’assiette fiscale et ne vont plus s’entêter lorsqu’il y a une mesure sur l’exportation.