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Budget de l’Etat, gestion 2024: Montée en puissance des programmes de filets sociaux

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La politique sociale du gouvernement pour la période 2024-2026 reste guidée par l’engagement du président de la République de faire du quinquennat 2021-2026, un mandat hautement social. Cette volonté politique clairement affichée dans le Programme d’action du gouvernement se traduit au plan budgétaire par la montée en puissance des programmes de filets sociaux dont l’objectif est de réduire significativement l’impact de la crise économique mondiale et la pauvreté. 

Par   Isidore GOZO, le 19 mai 2023 à 07h55 Durée 2 min.

Le volet social du budget de l’Etat gestion 2024 s’étend à toutes les administrations publiques. En effet, selon le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2024-2026, les actions envisagées dans le domaine de l’emploi et de la promotion des petites et moyennes entreprises concernent la création d’un guichet unique de promotion des petites et moyennes entreprises. On peut retenir également dans ce secteur, la mise en œuvre d’un nouveau programme de stage au profit des jeunes pour faciliter l’acquisition d’expérience professionnelle et l’aptitude à l’emploi, le recrutement d’un effectif important dans la fonction publique dans les secteurs identifiés comme prioritaires, à savoir, l’éducation, la santé, la justice, la sécurité et la défense et la promotion de la mobilité professionnelle à travers des actions de formation, de requalification.
Dans le secteur de l’éducation, l’année 2024 sera marquée par le renforcement de la qualité des enseignements à travers la revue des curricula et la résorption du gap de manuels scolaires et d’équipements pédagogiques, la couverture intégrale de la prise en charge des frais d’écolage des enfants à la maternelle et au primaire et des filles des séries scientifiques dans les lycées. Dans ce cadre, la mesure de gratuité des frais de scolarité des filles de l’enseignement secondaire général sera étendue à d’autres communes. Le programme national d’alimentation scolaire intégré se poursuivra à l’échelle nationale et les ressorts de la durabilité de la politique des cantines scolaires seront par ailleurs fixés à travers une loi sur l’alimentation scolaire.
En ce qui concerne l’accès à l’eau et à l’énergie, le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2024-2026 souligne que les actions projetées convergent vers l’allègement du coût et des tracasseries d’accès aux ressources en eau potable et en énergie électrique. Le cœur de l’action publique en la matière au titre de la gestion 2024 constitue l’introduction des branchements à prix réduits pour les services de la Soneb et de la Sbee. Le gouvernement poursuivra la digitalisation des services à la clientèle en milieu urbain, la mise en place d’un opérateur de transport d’électricité et d’un instrument de financement des énergies renouvelables (EnR).

Accélération du social

Dans les domaines de la santé et de la protection sociale, le paquet des mesures sociales en cours sera reconduit. Le budget de l’Etat pour la gestion 2024 devra prévoir les ressources nécessaires à leur poursuite et accélération. Le nouveau programme de filets sociaux dénommé «Gbessoke » aménage pour les populations vulnérables, une assistance en renforcement des revenus de subsistance et un accompagnement professionnel pour une sortie définitive de la situation de précarité.
Dans le secteur de l’hygiène et l’assainissement du cadre de vie, au titre de l’année 2024, les actions phares concernent: le projet d’assainissement pluvial de Cotonou et des villes secondaires, les travaux de la deuxième phase de développement des voiries des villes, l’accélération de la construction des logements sociaux, le renforcement de la politique d’indemnisation préalable des personnes affectées par l’alignement des projets de développement et bien d’autres.
En ce qui concerne le secteur agricole, le soutien de l’Etat aux producteurs est un axe important des interventions de l’Etat en 2024. Les mesures d’atténuation de la flambée des prix des semences et intrants agricoles permettront de maintenir l’engagement des acteurs agricoles à améliorer les superficies emblavées et, par conséquent, de renforcer la productivité. Par ailleurs, l’Etat investira en 2024 dans la fourniture de conseils agricoles aux producteurs, en lieu avec la mise en œuvre des programmes nationaux de développement des filières.