La Nation Bénin...
Réunie à la place Idi d’Akpakpa vendredi 21 avril, pour la prière marquant la rupture du jeûne du Ramadan, la communauté musulmane de Cotonou a rendu grâce à Dieu et prié pour la concorde au Bénin.
Après 29 jours de privation et de dévotion à Allah, des milliers de fidèles musulmans de Cotonou ont pris part, vendredi dernier, à la place Idi derrière la Sobetex à Akpakpa, à la grande prière de l’Aïd el-Fitr. Habillés de leurs plus belles tenues, ils ont suivi avec foi le sermon délivré par l’imam Ousmane Ibouraima. « Oh Dieu, agrée nos jeûnes, nos veillées de prières et fais-nous vivre plusieurs années de Ramadan sur terre dans la pleine foi, la pleine santé et la prospérité », a imploré le guide spirituel. Après l’invocation d’Allah, il a exhorté les fidèles à perpétuer les bonnes pratiques.
Privation et abstinence ont marqué le mois saint. Dans son sermon, l’imam a mis l’accent sur les trois degrés de jeûne que sont l’abstinence de manger et de boire, l’abstinence de tout ce qui est blâmable, que ce soit dans le mois de Ramadan ou non, au vu des hommes ou à leur insu et dans toute autre situation. Car, à l’en croire, c’est cela l’objectif visé par le premier degré de jeûne. Il souligne que si le 2e degré de jeûne s’installe en un fidèle, ce dernier connaîtra l’évolution spirituelle qui le conduira au plus haut degré de jeûne qu’est celui des élus. Quant au 3e degré, l’imam précise que cela amène le fidèle à l’abstinence de son âme, de son cœur, de sa conscience, de sa foi et de tout ce qui n’est pas Dieu. Le fidèle, selon lui, doit, à travers ce 3e degré, se soumettre entièrement à Dieu.
Ces 29 jours de jeûne constituent, selon Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’Etat chargé du Développement et de l’Action gouvernementale, un des piliers de l’islam. Il note que cette période de jeûne qui vient de s’achever a été aussi une période d’intenses prières. « Nous avons, à travers ce jeûne, prié pour les Béninois, les autorités et principalement le chef de l’Etat Patrice Talon », a-t-il fait savoir. Il a poursuivi que ces 29 jours leur rappellent aussi les valeurs de la solidarité envers les plus démunis. Ces valeurs, à l’en croire, ne doivent pas s’arrêter à la fin du jeûne mais doivent se poursuivre dans les communautés. Pour l’imam Adamou Traoré Tidjani, membre du Bureau exécutif national de l’Union islamique du Bénin, la fin du jeûne ne veut pas dire la fin de l’adoration. « Si l’on jeûne, c’est pour avoir une expérimentation d’une vie exemplaire qui doit être un modèle pour le reste de la vie », a-t-il fait comprendre. Après la grande prière, s’en sont suivies les réjouissances au sein des familles.