La Nation Bénin...
Grande a été, ce lundi 5 juin, l’amertume d’une cinquantaine de candidats omis à Kandi. Bien qu’ayant régulièrement déposé leurs dossiers pour le Cep, session de juin 2023, ils n’ont pas retrouvé leurs noms sur les listes de composition. Abattus, ils n’avaient que leurs yeux pour pleurer.
Au nombre de 51, des candidats partagés entre angoisse et désolation, puis pleurant sans retenue. Auprès d’eux, des parents perdus dans les questions et qui manquaient de mots pour pouvoir les consoler. Triste et insoutenable paraissait le spectacle, ce lundi 5 juin, dans certains centres d’examen du Cep, session de juin 2023, à Kandi.
Mais qu’est-ce qui a pu se passer, pour que ces enfants qui se sont régulièrement inscrits à cet examen ne retrouvent pas leurs noms sur les listes de composition ? C’est la question qui était, ce lundi 5 juin à Kandi, sur toutes les lèvres.
Les candidats concernés, selon les informations recueillies, proviennent surtout des centres Barka de Mongo et de Pégon. Ils ont été laissés sur le carreau, pendant que leurs camarades composent.
En effet, le centre Barka de Mongo a présenté 28 dossiers de candidature à cet examen. Quant à celui de Pégon, il en a transmis 15. Ce qui fait au total 43 dossiers régulièrement déposés par les deux centres. A eux, s’ajoute le cas de huit autres candidats de différentes écoles.
Les directeurs de tous ces centres et écoles, soutiennent les mêmes sources, ont présenté les dossiers physiques de leurs candidats à temps. Ils ont également procédé à leur inscription en ligne.
Lorsque, tout comme certains candidats, ils n’avaient pas vu leurs numéros de table, l’on avait cru à une omission de leurs noms. Des démarches, poursuivent les mêmes sources, avaient alors été menées afin que les corrections soient portées. Les candidats en avaient reçu l'assurance. C’est ce qui a même permis de les laisser prendre part aux différents examens blancs organisés. Malheureusement, leurs noms ne figurent finalement pas sur les listes de composition. Les enfants l’ont à nouveau constaté, en se rendant dans les différents centres où ils ont composé pour les examens blancs.
En attendant que les responsabilités ne soient situées, c’est la plateforme Educmaster qui est mise en cause. C’est la première fois que, pour organiser cet examen, l’on y a recours.
Impuissants, les parents s’en remettent aux autorités politico-administratives et de l’éducation au niveau de la ville, afin qu’elles se penchent sur le sort de leurs enfants qui n’ont pas composé. Quant au Collectif des parents d'élèves de l'Alibori, il a promis également de saisir les autorités compétentes. Selon le Collectif, les candidats et leurs directeurs n'ont rien à se reprocher. Tout doit être mis en œuvre pour leur permettre de composer lors de la session des malades.
« C’est difficile pour un enfant qui a fait plus de huit mois sous le soleil et la pluie, de ne pas retrouver son nom sur la liste des candidats, ça fait mal », a déploré le maire de Kandi, Zinatou Alazi Osseni Saka qui était au centre de l’Epp Madina, pour lancer les épreuves. Soucieuse de voir l’année scolaire de ces candidats sauvée, elle a déjà appelé les autorités au plus haut niveau pour les informer de la situation.
Dans la commune de Kandi, il y a 3 425 candidats inscrits dont 1 729 garçons et 1 696 filles. Ils sont répartis dans 9 centres. L’Alibori compte au total 11 652 candidats dont 5 555 filles. Ce département faisant partie de ceux dont certaines communes enregistrent des incursions des individus armés non identifiés, le gouvernement a pris toutes les dispositions necéssaires pour assurer la sécurité aux alentours des centres d’examen. Pour le moment, aucun incident majeur n’a été déploré ■