Au sommet de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, samedi dernier, les chefs d’Etat ont reconnu à l’unanimité les efforts consentis par les différents gouvernements de la région pour contenir la hausse des prix que devraient induire les chocs exogènes, notamment la guerre entre la Russie et l’Ukraine et se sont engagés à les poursuivre. C’est ce qu’a fait savoir Olushegun Adjadi Bakari, ministre des Affaires étrangères, lors de sa conférence de presse tenue à son cabinet à Cotonou. « Il y a eu également d’autres discussions sur l’appui spécial de l’Uemoa à la Guinée-Bissau » en vue de renforcer les capacités des ressources humaines de l’administration publique et les capacités productives du pays, a-t-il poursuivi avant d’insister sur la levée de la suspension des organes et institutions de l’Uemoa, concernant le Mali. Et pour ceux qui pensent à une supposée injustice faite aux autres pays qui ont aussi connu des coups d’Etat et qui sont dirigés par des militaires, le ministre clarifie que « le Burkina Faso n’était pas sanctionné par l’Uemoa et que la Guinée n’est pas membre de cette organisation ».
De manière particulière, souligne le ministre des Affaires étrangères, Patrice Talon, président de la République, a demandé et obtenu de ses pairs la mise en œuvre de réformes afin de corriger des dysfonctionnements qui subsistent au niveau des textes règlementaires de l’institution.
Au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, d’importantes décisions ont aussi été prises. Entre autres, le ministre des Affaires étrangères mentionne la mise en place d’un comité de trois présidents pour réfléchir et déposer un rapport au bout de 60 jours sur l’épineuse question sécuritaire dans la sous-région. Il s’agit notamment des chefs d’Etat du Bénin, du Nigeria et de la Guinée-Bissau.