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Drame de Dassa-Zoumè du 29 janvier dernier: Pourquoi les grands brûlés n’ont pas été évacués

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« Les victimes évacuées au Cnhu-Hkm présentaient des brûlures graves et étendues (brûlures du 3e degré touchant le derme et les muscles avec plus de 60 % de la surface corporelle). Certains patients portaient des tares préexistantes », 
informe le ministre de la Santé. Or, à titre d’exemple, aucun cas de brûlure de 60 % du corps ou plus n’est sauvé en France et aucun pays occidental n’admet une évacuation sanitaire d’une brûlure de plus de 50 % 
de la surface corporelle, détaille Benjamin Hounkpatin pour montrer pourquoi le gouvernement n’a pas jugé utile d’évacuer les grands brûlés du drame.

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, le 05 mai 2023 à 09h58 Durée 2 min.

Le ministre de la Santé observe que les décès ont été enregistrés parmi les victimes présentant des brûlures graves et étendues dont les pronostics vitaux sont réservés même dans les unités de prise en charge les plus spécialisées en occident. En général, indique Benjamin Hounkpatin, le pronostic d’un cas de brûlure est fonction : de l’étendue des lésions, c’est-à-dire de la surface du corps touchée ; de la profondeur de la brûlure et des tares et pathologies associées préexistantes que trainait la victime. Le ministre rassure que le plateau technique existe au Bénin. Le Cnhu-Hkm dispose d’un service des grands brûlés de référence, d’un personnel entraîné et des équipements de pointe. Les centres hospitaliers départementaux de l’Atacora, du Borgou, du Mono, de l’Ouémé et du Zou sont également équipés à la fois de matériels et de personnel pour la prise en charge des brûlures. Le gouvernement a énuméré les nombreuses mesures prises dans le cadre de la sécurité routière en général et dans le secteur des transports en commun en particulier pour que de tels drames ne se reproduisent plus au Bénin. Ces mesures avec les réformes en cours de mise en œuvre dans le secteur induiront des améliorations substantielles dans la prévention et la prise en charge des victimes de toutes sortes de sinistres au Bénin, promettent les deux ministres qui n’ont pas manqué de présenter une fois encore la compassion du gouvernement aux familles éplorées. Seulement, les éléments de réponse des deux ministres n’ont pas satisfait l’honorable Kamel Abdel Ouassangari, député de l’Opposition et auteur de la question d’actualité.