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Indice de la performance logistique 2023: Le Bénin occupe la première place en Afrique de l’Ouest

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Le Bénin occupe la première place en Afrique de l’Ouest, en ce qui concerne l’Indice de la performance logistique 2023 publié par la Banque mondiale. 

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 11 mai 2023 à 06h48 Durée 2 min.

Le Bénin est passé de la 76e place en 2018 à la 67e en 2023. Le pays occupe ainsi la première place en Afrique de l’Ouest, en ce qui concerne l’Indice de la performance logistique (Ipl) qui est un outil d’analyse comparative interactif créé pour aider les pays à identifier les opportunités et les défis auxquels ils sont confrontés dans leurs performances en matière de logistique commerciale afin de pouvoir s’améliorer. L’indice mesure la facilité avec laquelle il est possible d’établir des connexions fiables entre les chaînes d’approvisionnement ainsi que les facteurs structurels qui le rendent plus fluide, tels que la qualité des services logistiques, les infrastructures liées au commerce et au transport et les contrôles aux frontières. C’est un classement mondial qui mesure la performance logistique de 139 pays. Cette nouvelle performance du Bénin témoigne des progrès réalisés par le pays, afin d’attirer davantage d’investisseurs et booster le commerce international. Selon la Banque mondiale, l’Ipv 2023 mesure pour la première fois la vitesse des échanges avec des indicateurs dérivés de grands ensembles de données qui suivent les expéditions. L’institution en déduit que la logistique commerciale s’améliore dans les pays en développement, mais qu’il reste encore beaucoup à faire. La capacité des pays en développement à transporter efficacement les marchandises et à connecter les fabricants et les consommateurs aux marchés internationaux s’améliore. Mais il reste encore beaucoup à faire pour combler l’écart existant entre les plus performants et les moins performants. « Les chaînes d’approvisionnement ne valent que leur maillon le plus faible, et des améliorations durables nécessitent des changements complexes dans une série de dimensions politiques dans des domaines tels que les infrastructures, la facilitation des échanges et les services logistiques », a noté la Banque mondiale.
L’édition 2023 du rapport Logistics performance index (Lpi) intervient à un moment où les perturbations des chaînes de valeur mondiales ont révélé l’importance cruciale des systèmes logistiques. Le rapport est publié après trois années de perturbations sans précédent des chaînes d’approvisionnement pendant la pandémie de Covid-19, au cours desquelles les délais de livraison se sont démesurément allongés. En raison de ces perturbations, la résilience de la chaîne d’approvisionnement et ses implications pour la sécurité nationale sont devenues des préoccupations majeures. « La logistique est la pierre angulaire du commerce international, et le commerce est, quant à lui, un puissant moteur de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté», explique Mona Haddad, directrice mondiale pour le Commerce, l’investissement et la compétitivité à la Banque mondiale. A juste titre, l’indice de performance logistique aide les pays en développement à recenser les domaines dans lesquels des améliorations peuvent être apportées pour stimuler la compétitivité. En moyenne, sur l’ensemble des axes commerciaux potentiels, 44 jours s’écoulent entre le moment où un conteneur entre dans le port du pays exportateur et celui où il quitte le port de destination, avec un écart type de 10,5 jours. Pendant 60 % de ce temps, le conteneur est chargé sur un navire. Selon le rapport 2023, la numérisation de bout en bout des chaînes d’approvisionnement, en particulier dans les économies émergentes, permet à ces pays de réduire jusqu’à 70 % les délais des opérations portuaires par rapport à ceux des économies développées.
Le rapport indique que des mesures doivent être prises notamment pour améliorer les processus de dédouanement, investir dans les infrastructures, recourir aux technologies numériques et promouvoir des chaînes logistiques durables sur le plan environnemental en se tournant vers des modes de transport de marchandises à moindre intensité de carbone et des solutions d’entreposage plus économes en énergie.