La Nation Bénin...
“Nous revenons là du Bénin, et nous avons des étoiles plein les yeux. Quelle métamorphose!”, dit l‘un. “Je n‘y suis plus retourné depuis 16 ans”, ajoute l‘autre. Selon les témoignages des non-résidents, le Bénin avance. Et ce ne sont pas que les non Béninois qui en témoignent. La plupart des Béninois de l‘étranger avouent leur étonnement et fierté en ce qui concerne la transformation subie ces dernières années, ainsi que la patte du Talon qui suscite admiration.
De l‘intérieur cependant, les Béninois eux-mêmes se lamentent en as de l‘auto-flagellation, tels les Français réputés râleurs au point d‘inspirer l‘idée selon laquelle ils vivent au paradis selon les autres, mais en enfer selon eux-mêmes.
Sans rien exagérer de cet état d‘esprit, ni du changement connu par le Bénin depuis peu, car il reste encore beaucoup d‘imperfections à corriger, il est incontestable que le président Talon a tenu sa promesse de révéler le Bénin. Et ce, bien avant même de terminer son deuxième mandat, fût-il second. A telle enseigne que certains Africains s‘empressent de dire aux Béninois qui le critiquent vertement qu‘ils peuvent le leur envoyer s‘ils n‘en voulaient plus !
Trêve de jubilation, ce dont il faut se réjouir le plus pour le Bénin, c‘est l‘entrain que nourrissent les investisseurs, et cela de plus en plus, à venir y investir. En témoigne la Zone économique spéciale, qui rutile face à d‘autres de la sous-région qui attendent encore les premiers investissements. Il faut se retrouver dans un cercle d‘hommes et de femmes d‘affaires, et décliner son identité, pour pouvoir s‘enorgueillir d‘un tel intérêt, et non sans fierté d‘être Béninois. Une fierté retrouvée, car il y a désormais de quoi garder haut la tête, sans perorer mais flatté à tout le moins par l‘idée, positive, que désormais l‘on se fait du Bénin, des dynamiques sur lesquelles il surfe.
Rien que d‘entendre relever la propreté qui caractérise nos villes, surtout Cotonou, est très flatteur. Rien à voir avec les autres villes africaines, s‘entend-on dire, le cœur serré quelque peu, pour autant qu‘on se gargarise d‘être panafricain! Mais tant pis, soyons chauvins et ne boudons pas notre plaisir, “Enfants du Bénin debout”. n