La Nation Bénin...

Pollution plastique au Bénin: L´appel à l´action des Nations Unies

Actualités

Le Système des Nations unies au Bénin mène une campagne d'une semaine contre la pollution plastique depuis le 3 juin 2023. En plus de la campagne digitale de sensibilisation, une séance de nettoyage est prévue dans le quartier Zongo à Cotonou.
 

Par   Fulbert Adjimehossou, le 05 juin 2023 à 10h12 Durée 2 min.

samedi prochain, Zongo Lima à Cotonou sera sensibilisé puis débarrassé des sachets plastiques et autres déchets. Le coordonnateur résident du Système des Nations unies (Snu) au Bénin, Salvator Niyonzima, en a fait la promesse aux médias le 2 juin 2023. Avec ses partenaires, les leaders religieux et les élus locaux, le Snu souhaite créer un impact à travers une campagne de sensibilisation et d'engagement communautaire. « La première raison est que plusieurs de nos agences sont installées à Zongo Lima. Nous voulons montrer l'exemple en nettoyant d'abord devant chez nous et en invitant les autres à faire de même. La deuxième raison est que Zongo est un quartier animé avec beaucoup d'activités économiques. Les sachets plastiques y circulent abondamment », a expliqué Salvator Niyonzima.
Cette opération de salubrité s'inscrit dans une campagne organisée par le Snu du 3 au 10 juin, à l'occasion de la Journée mondiale de l'Environnement. Tout au long de cette période, une campagne numérique est prévue pour sensibiliser et promouvoir les différentes solutions permettant de lutter contre la pollution plastique. « On peut se demander s'il est possible de mettre fin aux sachets plastiques. La réponse est oui, mais pour y parvenir, nous devons agir ensemble sur le cycle de vie du plastique. Nous devons apprendre à réduire son utilisation, à le réutiliser, à réinventer et à repenser notre relation avec les plastiques dans l'intérêt des générations futures. La plupart des sachets plastiques que nous utilisons ont une durée de vie d'environ 300 à 350 ans », déplore Salvator Niyonzima.

Urgence

Au Bénin, la loi n° 2017-39 du 26 décembre 2017 interdit la production, l'importation, l'exportation, la commercialisation, la détention, la distribution et l'utilisation de sachets en plastique non biodégradables. Cependant, lesdits sachets continuent de circuler. « Les habitudes sont tenaces et je pense qu'il faut adopter une approche différente. Il est nécessaire d'identifier les difficultés, les résistances et les obstacles, ainsi que leurs raisons. Il faut d'une part sensibiliser, faire connaître la loi, et surtout, proposer des solutions alternatives », déclare Salvator Niyonzima, tout en saluant l'engagement politique du gouvernement. Chaque année, l'humanité produit plus de 400 millions de tonnes de plastique, dont un tiers est utilisé une seule fois. Chaque jour, l'équivalent de plus de 2 000 camions à ordures remplis de plastique est déversé dans les océans, les rivières et les lacs.
Le coordonnateur résident du Snu a profité de l'occasion pour rappeler le message du secrétaire général de l'Onu à l'occasion de la Journée mondiale de l'Environnement, célébrée le 5 juin. « Nous devons travailler ensemble, États, entreprises et consommateurs, pour nous défaire de notre dépendance au plastique, promouvoir le zéro déchet et mettre en place une économie véritablement circulaire», a déclaré le secrétaire général. « Ensemble, construisons un avenir plus propre, plus sain et plus durable pour l'ensemble de l'humanité », a-t-il ajouté. La pollution plastique pourrait être réduite de 80 % d’ici à 2040 si les pays et les entreprises effectuent des changements profonds concernant les politiques et le marché en faisant appel à des technologies existantes, selon un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement publié en mai. A Paris, un deuxième cycle de négociations des Nations Unies sur le traité international contre la pollution plastique s’est achevé la semaine dernière. Les pays sont en quête de dispositions juridiquement contraignantes ■