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Récentes mesures au profit de la filière soja1: Le ministre Gaston Dossouhoui face aux agriculteurs de Djidja

Société

Une délégation conduite par Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, était face aux agriculteurs et éleveurs, hier mardi 18 avril à Djidja, le grenier du Zou. Il s’agit d’une rencontre de restitution des décisions prises lors de la séance de travail entre le chef de l’État et les producteurs agricoles concernant le soja et le coton. Occasion pour le ministre d’enregistrer les difficultés de ses hôtes.

Par   Valentin SOVIDE, AR/Zou-Collines, le 19 avr. 2023 à 08h25 Durée 3 min.

Après leurs homologues de Nikki, Banikoara, Tanguiéta, Djougou, Doumè, Ouèssè-Wogoudo, c’est au tour des producteurs de Djidja et environs de recevoir, hier mardi, la délégation ministérielle appuyée, entre autres, par le président de l’Union des coopératives des producteurs de Soja, Steev Adjama, le président des Coopératives villageoises des producteurs de coton, Badou Gani Tamou et le président de la Chambre nationale d’agriculture, Herman Imali Djetta qui est aussi secrétaire permanent de l’Aic. Les autorités politico-administratives telles que le préfet du Zou et le maire de Djidja étaient aussi présentes.
Une rencontre faite d’échanges directs, qui aura permis aux producteurs présents d’être informés des dernières mesures prises par le président Patrice Talon pour sauver la filière soja en difficulté. Les producteurs agricoles, notamment les sojaculteurs, se montrent satisfaits de ces mesures du gouvernement. Ceux de Djidja et environs l’ont signifié hier à la délégation conduite par le ministre Gaston Cossi Dossouhoui. « Le mardi 11 avril, Patrice Talon a décidé de fixer le prix d’achat du soja conventionnel à 270 F Cfa, du soja dégradé à 250 F Cfa et du soja biologique à 320 F Cfa. Ceci pour permettre aux sojaculteurs d’écouler les stocks invendus estimés à 150 000, voire
182 500 tonnes », annoncent les membres de la délégation.
Le ministre Dossouhoui explique que le gouvernement a toujours joué sa partition en accompagnant les producteurs. Pour produire, il faut de l'engrais, fait-il observer. Mais, l'engrais est de plus en plus cher sur le marché international. Si on doit céder l'engrais aux producteurs au prix normal, ils ne peuvent l'acheter. C’est pour cela que le gouvernement subventionne l'engrais pour céder le sac aux producteurs à 14 000 F Cfa au lieu de 28 000 F Cfa. Et cet argent qui a servi à assurer cette subvention a été mobilisé grâce aux cotonculteurs, aux égreneurs et au gouvernement. Selon lui, le gouvernement ne privilégie pas le coton au détriment du soja et ne saurait encourager la monoculture qu’il qualifie de dangereuse pour la productivité, car elle détruit les sols. « Il est indispensable de faire de la rotation culturale », insiste Gaston C. Dossouhoui. A l’en croire, le soja est aussi important que le coton. C’est même pour cela que le gouvernement met l’accent désormais sur la transformation locale. Il n’est plus question de subventionner des cultures qui sortiront sans être transformées, et par des voies détournées pour être mises sur d’autres marchés. Les cultures du Bénin doivent essentiellement profiter au Bénin. « C’est désormais clair », clame-t-il.

Mesures appréciées

Ces mesures du chef de l'État en faveur des sojaculteurs sont appréciées par les producteurs présents à la rencontre de Djidja. Pour ces derniers, ces mesures sont le témoignage que le gouvernement est à leur écoute. « C'est une bouffée d’oxygène pour nous, car l'argent du soja permet de prendre rapidement en charge certaines charges vitales », diront tour à tour des producteurs présents. Ceux-ci se sont bien mobilisés pour dire leur satisfaction au président Talon, par le biais de son ministre en charge de l’Agriculture, Gaston Cossi Dossouhoui. Ce dernier de faire certaines clarifications, notamment sur l’instauration de redevances sur certaines productions agricoles exportables.
Toutefois, les producteurs ont souhaité qu’il y ait plus de points d’achat des produits. L’un des intervenants donne l’exemple du producteur de soja qui doit quitter Zangnanado pour venir faire la transaction à Djidja, alors que le magasin de Djidja a aussi une capacité bien limitée, sans compter le coût du transport. Il a été également question de tracasseries douanières lors du transport des produits d’une localité à une autre. Des préoccupations des producteurs bien notées par le ministre
Dossouhoui qui a promis de rendre compte fidèlement à qui de droit.