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Sécurité numérique: Les jalons d’une nouvelle stratégie nationale posés

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Les acteurs de l’écosystème du numérique se sont réunis à l’occasion d’un atelier consacré à la mise à jour de la Stratégie nationale de Sécurité numérique (Snsn) du Bénin, organisé par le ministère du Numérique et de la Digitalisation, jeudi 19 avril dernier, à Cotonou. Ils ont, à cet effet, évalué la mise en œuvre du plan d’actions de la Snsn 2020-2023 avant de formuler des recommandations pour son actualisation.

Par   Christian HOUNONGBE, le 24 avr. 2023 à 09h57 Durée 3 min.

Réunis lors de l’atelier d’actualisation de la Stratégie nationale de Sécurité numérique (Snsn) du Bénin, jeudi 19 avril dernier à Cotonou, les acteurs de l’écosystème du numérique ont revisité les résultats de la mise en œuvre du plan d’actions de la Stratégie nationale de Sécurité numérique 2020-2023 avant de formuler des recommandations pour sa mise à jour. Au cours de la cérémonie d’ouverture des travaux, Marc-André Loko, directeur général de l’Agence des Systèmes d’information et du Numérique (Asin), est revenu sur la nécessité pour les États de se doter d’une cyberstratégie pour faire face aux nouveaux risques et nouvelles vulnérabilités mais aussi améliorer leurs renseignements, gagner de nouvelles capacités et accroître leur puissance économique ainsi que leur influence diplomatique et culturelle. « Ainsi, le Bénin s’est résolument engagé dans une forte ambition de faire du numérique et de la cybersécurité un véritable levier de production de valeur ajoutée pour les citoyens et les entreprises», a-t-il déclaré. A l’en croire, l’exercice de la souveraineté par les États est devenu plus complexe car les limites de juridictions et de souveraineté sont plus floues et entremêlées dans le cyberespace. « Il est parfois difficile pour un État de faire respecter ses lois et régulations sur son territoire pour des actions qui se déroulent via les réseaux, notamment lorsque le service utilisé est fourni par une compagnie étrangère et les données concernées hébergées dans un autre pays », a-t-il poursuivi, conscient que le cyberespace est une réalité difficile à appréhender en raison de son caractère intangible et fortement technique.

Bâtir un écosystème fort

Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique et de la Digitalisation, se dit heureuse de procéder au lancement de cet atelier qui constitue, selon elle, la fin d’un processus et le début d'une nouvelle aventure. « Il était important que nous nous arrêtions trois années après l’approbation de notre Snsn en Conseil des ministres », a-t-elle confié. C’est l’occasion pour elle de témoigner sa reconnaissance aux acteurs qui ont contribué à la mise en œuvre de ladite stratégie. Ainsi, elle se dit convaincue de la nécessité d’asseoir de nouvelles bases en matière de cybersécurité pour rassurer les utilisateurs des services numériques déployés dans le cadre de la transformation digitale de l’administration. Elle salue la démarche de l'Asin qui consiste à revisiter la stratégie 2020-2023, voir les actions mises en œuvre ou non en vue d’embarquer celles utiles dans la nouvelle stratégie. « Nous devons proposer une stratégie qui doit répondre à nos préoccupations actuelles et futures », a-t-elle indiqué avant d’inviter les participants à proposer une stratégie qui s’appesantit sur le développement des compétences mais aussi un écosystème florissant.
« Nous avons besoin de bâtir un écosystème qui grandit et qui permet qu’on entre dans une pérennisation de la lutte contre la cybercriminalité dans notre pays», a-t-elle conclu. Signalons que les travaux de révision de la Stratégie nationale de la sécurité numérique ont été conduits par Dominique Bourra, consultant international en cybersécurité ■