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Université d’Abomey-Calavi: 150 plants autochtones mis en terre

Société

Au Jardin botanique et zoologique de l’Université d’Abomey-Calavi, des universitaires ont procédé à la plantation de plus d'une centaine d'espèces menacées pour marquer la 39e édition de la Journée nationale de l'arbre.
 

Par   Fulbert Adjimehossou, le 02 juin 2023 à 16h13 Durée 3 min.

Réputé pour son rôle dans la préservation de la biodiversité, le jardin botanique et zoologique de l'Université d'Abomey-Calavi, créé en 1971, a récemment accueilli de nouvelles plantations locales. « Nous avons saisi l'occasion de la Journée nationale de l'arbre pour mettre en terre 150 plants, principalement des espèces autochtones en voie de disparition. Il s'agit notamment de l'Afzelia africana, du Detarium senegalense et du Terminalia superba », informe Dr Hospice Dassou, conservateur du jardin. Cette activité s'inscrit en effet dans le cadre de la 1re édition des Journées de conservation de la biodiversité initiées par l'Uac à travers le Jardin botanique et zoologique. « Ces journées visent à contribuer activement à la restauration des forêts reliques du sud du Bénin dans le cadre de la lutte contre la désertification, les effets du changement climatique et la préservation de la diversité biologique au Bénin », dévoile le Professeur Patrick Houessou, 1er vice-recteur chargé des Affaires académiques de l'Uac.
En plus des activités de reboisement, ces journées ont été marquées par plusieurs panels et communications animés par des universitaires, des gestionnaires de forêts sacrées et des représentants d'Ong. Des recommandations ont été formulées pour la valorisation des espèces autochtones, le suivi des plantations réalisées lors de la Journée nationale de l'arbre, ainsi que la mise en place d'un système de suivi et de partage des données. Les panélistes ont également suggéré qu'une attention particulière soit accordée aux forêts reliques en raison des menaces qui pèsent sur ces écosystèmes. « Il existe plusieurs pistes et il est recommandé de les combiner de manière optimale. Il est nécessaire de garantir la sécurité foncière du domaine afin de limiter ou supprimer les empiètements sur les terrains (déclaration de domaine d'utilité publique, réserve administrable, etc.)», confie Dr Valère Salako, l'un des rapporteurs des panels. Il est également essentiel de sensibiliser la population locale aux objectifs de conservation en identifiant les intérêts tangibles de cette population et les ressources dont elle dépend dans la forêt ■