La Nation Bénin...
Il n’est pas utile de se cramponner aux affres de l’histoire, à ce qui s’est passé il y a 200 ans, 60 ans, pour polluer les relations actuelles, qui sont indispensables au développement..., dixit Patrice Talon. C’était le 15 novembre dernier lors d’un speech fait en France. Voilà qui vient remettre les pendules à l’heure, car il s’agit là d’un discours qui prend à rebours le story, les éléments de langage dans l’air du temps sur le continent africain où il fait bon clasher la France accusée, sans discernement, d’être responsable de tous les maux qui minent le continent.
Sans discernement, cela va de soi, car les actes de
prévarication, les mauvais choix de gouvernance faits par les dirigeants
africains ne sauraient être inspirés par une puissance étrangère à qui, avec un
peu de lucidité, on ne saurait en vouloir d’ailleurs de défendre ses intérêts
comme nous devrons apprendre à le faire avec la même intelligence.
Mais le panafricanisme pour abrutis (s’agit-il même
vraiment de panafricanisme ?) promu à coup de french-bashing, qui a le vent en
poupe actuellement, n’entend pas les choses de cette oreille. Du moins, il ne
s’inscrit pas dans l’intelligence des propos de Talon, à savoir de ne pas se
pétrifier dans le passé mais plutôt solder ces comptes, se dépêtrer de ses
affres, des oripeaux du passé pour mieux se projeter dans l’avenir. Un avenir
dont les signes marqueurs sont d’ailleurs présents, qui ne saurait être sans
coopération dans un monde interconnecté.
Un monde dans lequel nous avons besoin les uns des autres,
de tous ceux qui partagent les mêmes valeurs que nous et qui regardent dans la
même direction que nous. Sous un tel prisme, et si nous considérons que ceci
est la règle, on ne peut en exclure la France qui, sans être irréprochable (qui
l’est dans les relations internationales ?) est loin des pires avatars.
D’ailleurs, l’Afrique a la bonne excuse de partager beaucoup de choses avec
elle, en commençant par une histoire commune, et c’est déjà beaucoup, que les
turbulences de l’heure ne peuvent effacer.
Ceci étant, pourquoi rendre Emmanuel Macron coupable des
faits de Dodds ou Faidherbe, lui qui se donne beaucoup de mal pour réinventer
une coopération, avec volontarisme et des actes qui confortent ses intentions
et déclarations? Pas davantage que Joe Biden n’est légataire des avanies du Ku
Klux Klan!