La Nation Bénin...
On
la disait effacée, voire falote. Tant qu’il n’était pas évident de miser un
kopeck sur elle à ses débuts de campagne. Mais Kamala Harris, puisque c’est
d’elle qu’il s’agit, s’est jetée de façon inattendue dans la bataille et s’est
défendue comme une lionne. Une dextérité dont elle a fait preuve et qui est
loin d’être un euphémisme. On pourra lui reprocher ses blasers larges peu
tendances actuelles ou ses speeches parfois trop consensuelles. Toutefois,
Kamala a réussi, appuyée par le parti Démocrate, à mener une campagne
formidable et tenir la dragée haute au trublion Donald Trump.
Mis
en ballottage, ce dernier aura beau multiplier les excès et outrecuidances dont
il est seul à avoir le secret. Il y a une chance, aussi mince soit-elle, que
Madame Harris le batte. Parions qu’elle l’emporte, pour l’assurance d’un monde
multipolaire et assurément moins clivant que si l’insaisissable Trump logeait à
la Maison-Blanche pour les quatre prochaines années.
Dans
le contexte actuel d’une géopolitique anxiogène, le locataire de la
Maison-Blanche doit être rassurant et non fantasque comme l’est Donald Trump,
qui se soucie comme d’une guigne de la (bonne) marche du monde, sous prétexte
de faire grand un pays qui l’est déjà. Un pays, les États-Unis, qui n’est grand
que dans le concert des nations et non en faisant cavalier seul, en vivant en
autarcie, replié sur lui-même par protectionnisme ou par rejet de l’autre!
Aussi, invoquons tous les Voduns à accompagner Madame Harris à la victoire, au terme de ce périple électoral dont l’épilogue est pour ce mardi. Non pas pour faire le choix de celui qui va seulement conduire les destinées des États-Unis, mais celui dont dépendra le dénouement d’enjeux cruciaux du monde entier, à bien des égards.