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Le veau d’or

Chroniques
Editorial de Paul Amoussou Editorial de Paul Amoussou

Les groupies de Lionel Messi attribueraient bien le Ballon d’or à sa tombe ! Et de 8 pour l’Argentin, qui continue de briller mais aussi de ternir, en dommages collatéraux, des étoiles. Après Didier Drogba, Samuel Eto’o, Thierry Henry ou Franck Ribéry, celui à qui seul aura véritablement résisté Cristiano Ronaldo, fait ombrage aux jeunes pousses Kylian Mbappé et Herling Haaland. Ce dernier mérite autant que le prodige français de soulever le Graal du football, si le principe de vote est bien de désigner le meilleur joueur du moment.

Mbappé, avec qui Messi a partagé la saison dernière a fini meilleur buteur devant l’Argentin et meilleur buteur à la Coupe du monde devant un Messi qui tient le challenge en deuxième place en ayant marqué un bon paquet de penalties! Mais les spécialistes arguent de ce que le numéro 10 Argentin a remporté la Coupe du monde et la Copa America, en sus de ses passes décisives de prestigieux marcheur sur le rectangle vert. 

Sont-ce bien ces performances qui comptent pour décerner un trophée qui est individuel ? Notons que le cyborg norvégien évoluant à Manchester City a remporté la reine des compétitions des clubs européens et brillé dans le championnat le plus exigeant, dont il est le meilleur buteur. Il n’aurait pourtant pas droit, comme Mbappé, au Graal, parce que le veau d’or qui fait courber l’échine à la planète foot actuellement, jouit d’un capital idolâtrie inouï. Plus que Baal, c’est le veau d’or dont l’aura phénoménale irradie ses supporters sans nuance possible. 

Le ‘‘messi’’ cependant ne brille pas par son altruisme au bénéfice de causes comme le racisme. Lionel Messi pratique la sagesse du singe: jamais rien vu, rien entendu, rien dit! Même quand son compatriote, juste à ses côtés, se comporte de la manière la plus odieuse sur un coéquipier, Messi fait la politique de l’autruche ! Cette licence à l’égoïsme, ô crime de lèse-majesté (ses fans doivent être en rogne rien qu’à cette évocation),  Messi en use à volonté. Mais il ne faut pas le dire, au risque de subir l’ire de ses aficionados. Demeure  le fait qu’il lui manque le panache d’un Maradona, la spontanéité d’un Zidane et la générosité d’un Pelé... Des qualités que cumule Mbappé, très opiniâtre qui plus est, mais qui ne figurent pas, il est vrai, parmi les conditions pour l’élection du Ballon d’or.

Par   Paul AMOUSSOU, le 03 nov. 2023 à 09h07 Durée 3 min.
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