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Festival « Dum Dweebu » à Parakou: Un moment de liesse populaire autour du cheval

Culture
Le festival a vécu dans les esprits Le festival a vécu dans les esprits

Au terme du festival des chevaux ou festival «Dum Dweebu» à Parakou, l’association Bénin Maasobu exprime sa satisfaction. Du 2 au 4 mai dernier, les fils et filles Baatonou ont chanté, dansé et joué autour du cheval, leur patrimoine culturel commun, symbole de noblesse et de notoriété. De manière globale, le festival a été une réussite, selon les organisateurs. 

Par   Ariel GBAGUIDI, le 07 mai 2025 à 08h15 Durée 3 min.
#Festival « Dum Dweebu » à Parakou

« Nos attentes ont été comblées, parce que cette première édition a été un succès sur tous les plans. Durant trois jours, nous avons eu droit à un beau spectacle équestre sans précédent. Je n'ai jamais vu ça à Parakou », affirme Abdou Djalilou Bio G. Dokoto, président de l’association Bénin Maasobu, organisatrice du festival des chevaux. Le bilan est positif, reconnaissent également les cavaliers, griots et autres participants venus de plusieurs communes du Nord-Bénin et de pays voisins, notamment le Togo et le Nigéria, représentés par de fortes délégations, témoignant ainsi de l’esprit de fraternité au sein de l’aire linguistique Baatonu.

Le festival « Dum Dweebu » a reçu le soutien de la mairie de Parakou. Le conseil communal a d’ailleurs donné son aval afin que cet événement soit le label de la ville. «Ils ont décidé d'institutionnaliser ce festival, à l'image des Vodun Days à Ouidah, le festival des masques à Porto-Novo, la Gaani à Nikki, etc. », confirme Abdou Djalilou Bio G. Dokoto. L’objectif, selon ses explications, est d’en faire l’événement annuel phare qui met en lumière la Cité des Kobourou et génère des retombées positives aux plans économique, culturel et touristique aussi bien pour la commune que pour le Bénin.

Le festival a mobilisé plus de 200 cavaliers qui ont défilé, le premier jour, sur les grandes artères de Parakou. Après la cérémonie de lancement, trois communications ont été présentées sur la santé, l’alimentation et l’histoire du cheval au Nord-Bénin. Le lendemain, une course hippique sur 800m, un concours du meilleur cheval danseur et un concours du plus beau cheval ont mobilisé cavaliers et participants qui ont aussi eu droit à des soirée et animation dansantes. Le rideau est tombé, dimanche dernier, après la visite de sites et des palais royaux de la ville.

Malgré le succès du festival, ses organisateurs ont noté des points d’amélioration et annoncent des réflexions sur les innovations à introduire dans l’organisation à compter de l’édition prochaine. Ils invitent dès lors à l’union autour de l’événement. « Je voudrais lancer un message à l’endroit des cavaliers. Je leur demande d'être toujours mobilisés pour les éditions prochaines. Cette première édition est une édition test. Vous l'avez constaté, nous avons eu quelques difficultés dans la mise en œuvre de notre programme. Mais je pense que les perspectives sont bonnes. Donc, je les invite à se mobiliser davantage pour que nous puissions faire de la filière chevaline, de la filière équestre, une réussite dans la cité de Kobourou », adresse le président de l’association.

Abdou Djalilou Bio G. Dokoto rappelle la vision de l’association et de la mairie qui est de faire de Parakou « le carrefour du cheval», appelant également les fils et filles Baatonu et les populations de la Cité des Kobourou en général à se tenir prêts pour la suite.